L'offre de véhicules d'occasion s'accroît en Europe

Rien ne semble endiguer le phénomène : l'offre de véhicules d'occasion se reconstitue progressivement dans le périmètre géographie constitué par la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne et la Belgique. D'après les statistiques compilées pour Le Journal de l'Automobile par Le Parking, agrégateur spécialisé, le volume de petites annonces (BtoC et CtoC) dans ces cinq pays a atteint 3 595 389 unités au 15 mai 2023, soit 10,7 % de plus que l'an passé et 1,9 % de plus que le mois précédent.

Un élan de croissance qui profite aussi bien aux voitures d'occasion qu'aux utilitaires. Selon la plateforme Le Parking, 3 393 189 VP s'affichaient chez les infomédiaires, soit 1,9 % de plus qu'en avril et 10,1 % de plus qu'en mai 2022. Les VUL ont quant a eux augmenté de 2,5 % en un mois et de 21,4 % sur un an, à 202 200 unités.

La France n'est pas en reste. Dans ce contexte porteur, le nombre d'annonces de voitures d'occasion a grimpé de 4,8 % sur un mois et de 8,6 % sur un an, à 882 987 unités. En parallèle, l'offre d'utilitaires d'occasion a évolué de 5,3 % sur un mois et de 10,1 % par rapport à mai 2022, avec 71 258 offres recensées. Cela porte le total d'annonces à 954 245 unités, en croissance de 4,9 % par rapport à avril dernier et de 8,7 % sur un an.

A lire aussi : AutoJM se prépare pour la vente à professionnel

Par ailleurs, le baromètre mensuel fait état d'une accélération en Allemagne. Le nombre d'annonces de VPO a gagné 2,4 % en un mois pour s'établir à 1 362 092 unités.  Il y a ainsi une offre densifiée de 8,8 % par rapport à l'an passé.

Chez nos autres voisins, les bilans ne sont pas aussi glorieux. Il est même négatif sur le troisième marché continental, l'Italie, où les publications ont ralenti de 3,2 % par rapport à avril 2023, à 565 429 VP et VU d'occasion. Cependant, en comparaison à l'an passé, le volume de propositions a bondi de 9,9 %.

L'inflation toujours de mise

Cela n'inverse pas pour autant la courbe des prix. Dans les cinq pays étudiés, la moyenne des prix, tout type de vendeurs confondus, est montée de 0,7 % en un mois, à 22 059 euros. La faute à des professionnels dont les tarifs ont subi une hausse de 1,1 %, à 28 698 euros de moyenne. Les particuliers avaient pourtant révisé de 0,2 % les prix à la baisse, à 15 420 euros. La deuxième baisse mensuelle consécutive, soit dit en passant.

La France, tout comme l'Italie et la Belgique suivent cette tendance. Celle d'une inflation chez les professionnels et d'une baisse chez les particuliers. Chez nous, c'est de l'ordre de +0,2 % en BtoC, à 27 554 euros, et de -0,8 % en CtoC, à 13 958 euros. Les Italiens terminent à +1,1 % en BtoC (24 925 euros) et -0,9 % (14 887 euros) et les Belges à +0,9 % en BtoC (30 989  euros) et -1 % en CtoC (18 348 euros).

Une hausse probablement liée au mix des véhicules d'occasion. Dans son rapport du mois de mai, Le Parking met en lumière un accroissement des voitures électriques et hybrides. Les VE ont augmenté de 14,6 %, à 100 653 annonces réparties dans les cinq pays. Les hybrides ont progressé de 7,2 % en volume à 161 340 unités. Les véhicules diesel d'occasion ont perdu 0,6 %, à 1 601 439 offres.

Du mieux à la rotation

La rotation s'améliore globalement. A l'échelle des cinq pays et de tous les canaux, elle est passée de 50 jours à 47 jours entre avril et mai. Cela grâce au segment du CtoC qui a vu sa moyenne descendre de 46 à 41 jours. Le marché reste cependant loin de la tendance de l'an dernier quand, à la même époque, les annonces ne restaient en ligne que 42 jours en moyenne.

Alors qu'elle est restée stable en Belgique (37 jours), la rotation a accéléré doucement dans les autres pays. La moyenne a gagné un jour en France et en Allemagne (40 jours), ainsi qu'en Italie (48 jours). La relative bonne orientation du marché espagnol lui a permis de gagner 12 jours (à 71 jours de moyenne).