L’évolution des taux de financement n’est pas homogène en Europe
Les consommateurs européens n’ont pas franchement adopté la même attitude quant au financement de leurs véhicules sur la période allant de 2006 à 2010. C’est en tout cas ce que révèle une étude de la société britannique spécialiste des services financiers Finaccord (“Automotive Finance and Leasing for Consumers in Europe”). Pour preuve : sur la période, le recours au financement pour l’acquisition ou la location d’un véhicule neuf ou d’occasion a progressé de 26,4 % en Norvège et chuté de 79,1 % en Ukraine (le marché du financement automobile est passé de 2,03 milliards d’euros à 427,1 millions d’euros entre 2006 et 2010 en Ukraine)*. L’Irlande suit de très près l’Ukraine avec un recul de 75,9 %, son marché du financement automobile passant de 2,6 milliards d’euros en 2006 à seulement 644,2 millions d’euros en 2010. “Ces deux pays ont enregistré une chute importante de leurs ventes VN”, explique David Parry, consultant chez Finaccord. L’Espagne, l’Allemagne, la Russie et l’Italie ont enregistré, elles, des contractions de respectivement 29,3 %, 24 %, 10,8 % et 8,1 %.
Pas de contraction sur le marché français
A l’inverse, la France a vu son marché du financement automobile progresser de 2,9 %, suivant de près le Royaume-Uni (+ 5,1 %) mais loin derrière la Belgique (+ 25,9 %) et bien sûr la Norvège (+ 26,4 %). Finaccord estime que la hausse enregistrée en Belgique s’explique surtout par une augmentation des prix de vente moyens des véhicules et celle constatée en Norvège par une envolée des ventes VN (ici, surtout sur l’exercice 2010). En Allemagne, c’est à la fois la baisse des prix de vente moyens des véhicules et la fin de la prime à la casse qui ont pour l’essentiel provoqué une chute sévère selon Finaccord. “Les comportements en matière de financements auto n’ont plus rien à voir avec ceux de la période du boom du crédit en 2007, indique Alan Leach, le directeur de Finaccord. Il y a eu un rétrécissement du marché et le crédit-crunch n’a pas franchement incité plus de financières à se montrer très compétitives sur le point de vente”. Dans certains pays, des captives se sont aussi montrées plus efficientes à ses yeux. Résultat : elles ont parfois été préférées par les distributeurs, ce qui a entraîné au global une baisse du nombre de partenaires financiers par point de vente. “La Russie est le seul pays à y avoir échappé”, indique David Parry.
*Finaccord estime que sur la période 2006-2010 et dans les 26 pays étudiés, il y a eu un recul des ventes VN de 6,1 % et une chute du financement en point de vente de 13,1 %.
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