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Les trois quarts des chefs d'entreprise dans l'automobile ont le moral en berne

Publié le 17 février 2021

Par Catherine Leroy
4 min de lecture
Selon une récente enquête réalisée par le CNPA auprès de 1 200 chefs d'entreprise des services de l'automobile, les trois quarts d'entre eux affichent un moral en baisse et la moitié déclare une trésorerie dégradée malgré les aides.
Sur 1 200 dirigeants dans le secteur des services de l'automobile, interrogés dans le baromètre du CNPA, 75 % d'entre eux montrent un moral dégradé en ce début d'année 2021.

 

Le moral des chefs d'entreprises n'est pas meilleur que celui des Français ! Selon une récente étude réalisée par le CNPA auprès de 1 200 dirigeants dans le secteur des services de l'automobile, 75 % d'entre eux montrent un moral dégradé, 63% pensent d'ailleurs que la situation va se dégrader et seulement 34 % estiment qu'il n'y aura pas d'évolution dans les semaines à venir. 

 

Après une année 2020 difficile, où pourtant certains secteurs des services avaient réussi à retrouver un niveau d'activité jugé acceptable compte tenu des deux périodes de confinement imposées en mars puis en novembre 2020, il faut bien se rendre à l'évidence, le couvre-feu dès 18 heures pose un réel problème sur le commerce et la réparation automobile. 

 

"La moitié des chefs d'entreprise interrogés montre une trésorerie dégradée malgré les aides apportées par le gouvernement sans parler des loueurs de courte durée qui subissent de plein fouet la chute des réservations estimée à près de 60 % sur un an", reconnaît Francis Bartholomé, président national du CNPA. 

 

Sue ce début d'année, les concessionnaires de véhicules industriels, les centres de lavage et les stations-service accusent une perte moyenne de chiffre d'affaires entre -10% et -25%, les concessionnaires de véhicules particuliers et de deux-roues avancent un repli compris entre -4% et -9%. Près de 60 % des centres de contrôle technique et des écoles de conduite souffrent de l'impact de la crise sur leur niveau de trésorerie. Si les ateliers de réparation semblent un peu moins être pénalisés actuellement, cette relative stabilité intervient après une année 2020 où le chiffre d'affaires en mécanique a chuté de 9 % et de 2% en carrosserie. 

 

C'est donc bien du côté du commerce que le couvre-feu apporte le plus de conséquences. "Il ne faut pas oublier que beaucoup d'affaires se signaient entre 18 et 19 heures dans les concessions", rappelle Francis Bartholomé qui avance un effondrement de près de 20% dans certaines marques pour les prises de commande.  

 

Conséquences sur l'emploi

 

L'impact sur le niveau de l'emploi dans le secteur est d'ailleurs clairement ressenti. 19,5 % des entreprises du secteur ont dû licencier en 2020, 27% ont baissé leurs effectifs. Des conséquences visibles pour 27 % des entreprises dans la carrosserie, 19% dans le contrôle technique et 18 % des écoles de conduite. Au global, seules 7 % des adhérents du CNPA ont continué à embaucher en 2020

 

Situation contrastée dans le remboursement des PGE

 

Une photographie assez inquiétante du paysage des services de l'automobile alors que dans quelques semaines les premiers Prêts Garantis par l'Etat (PGE) vont devoir commencer à être remboursés. Parmi les entreprises ayant souscrit ce PGE, la situation reste assez contrastée. Environ 35 % des sociétés ayant souscrits un PGE pourront faire face au remboursement. Ce prêt ayant été signé plus par garantie que par nécessité. 35 % également l'ont utilisé mais se posent la question de pouvoir le prolonger d'un an en négociant un taux avec leur banque compris entre 0,8 % et 1,2 %. Mais 30% également s'interrogent réellement par rapport à leur capacité à rembourser. Pour ces derniers, le CNPA travaille avec Bercy afin d'envisager la possibilité de le transformer en prêt coopératif avec un allongement du remboursement qui pourrait aller jusqu'à 7 ans.

 

Quelles solutions ?

 

Le CNPA compte mettre à profit les fonds placés dans le plan de relance du gouvernement dans lequel visiblement des sommes importantes n'ont pas encore été utilisées. Ce dernier semble davantage ciblé sur l’industrie que sur l’écosystème des services. Ainsi, selon cette enquête, seulement 17 % des entreprises pensent que les aides du plan de relance sont adaptées à leurs besoins. Les entreprises font état d’un manque d’information sur les mesures et d’une communication inadaptée de la part du gouvernement.

Dans ce cadre, le CNPA va aider les entreprises u secteur à monter un dossier de demande dans le cadre d'une amélioration environnementale ou d'une rasnformation digitale. D'ores et déjà 65 projets ont été identifiés par le CNPA  et seront soutenus.

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