Les opérations de regroupement marquent le pas
Des rapprochements contre-nature
Ce dernier estime toutefois que les fusions-acquisitions de l'exercice reposeront beaucoup plus sur des opérations de croissance externe classiques que sur les opérations avec effets de leviers. "Nous pourrions aussi assister à quelques rapprochements contre-nature, poursuit l'associé. Des équipementiers en situation difficile devraient se rapprocher pour survivre et non pour répondre à des logiques industrielles ou économiques". D'autres devraient acquérir des start-up afin de répondre au plus vite aux nouvelles normes antipollution, l'objectif étant bien sûr ici d'acquérir rapidement une compétence plutôt que de la développer en interne via des investissements massifs en R&D. "Bien que des fonds publics aient été apportés aux fournisseurs, comme dans le cas de l'aide de 5 milliards de dollars fournie aux équipementiers aux États-Unis ou des prises de participations de l'État français, les pouvoirs publics devront probablement procéder à de nouvelles injections de liquidités pour soutenir de manière spécifique la consolidation et la rationalisation nécessaires pour que le secteur redevienne viable", conclut Philippe Vincent. En 2008, les acquisitions effectuées par des investisseurs en capital n'ont représenté que 17 % de la valeur totale des transactions (44 % en 2007 et 54 % en 2006).
Photo : Philippe Vincent, associé spécialiste du secteur auto chez PricewaterhouseCoopers.
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