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Le PDG de Gefco placé sous statut de témoin assisté

Publié le 30 mars 2021

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Suspectée d'avoir bénéficié d'un système international de travail dissimulé, la direction de Gefco est dans le viseur de la justice. Le PDG lui-même, Luc Nadal, a été mis en examen dans cette affaire, avant de devenir témoin assisté.
35 chauffeurs non déclarés auraient été employés pour contourner le système de cotisations sociales.

 

Coup de tonnerre chez Gefco. Le PDG du groupe, Luc Nadal, a été mis en examen en fin de semaine dernière. En sa qualité de numéro un de l'entreprise de logistique, il a été entendu par la justice dans le cadre d'une affaire de suspicion de travail dissimulé, portant sur la période courant de 2015 à 2018. Il a finalement été placé sous le statut de témoin assisté après avoir fourni des documents attestant d'une délégation de responsabilité à l'époque des faits.

 

Plus précisément, Gefco est soupçonné d'avoir profité d'un système de "prêt de salarié" de la part de plusieurs entreprises polonaises et slovaques. Selon les éléments de l'enquête, celles-ci mettaient à disposition 35 chauffeurs qui "transitaient dans des conditions indignes" dans le seul but d'éviter à Gefco le versement de cotisations sociales. Le préjudice pour l'Urssaf est estimé à 800 000 euros, d'après le procureur de la République de Vesoul, Emmanuel Dupic.

 

FO se dit écoeuré

 

L’enquête a été lancée en 2017 après un contrôle de la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) de Bourgogne-Franche-Comté. Elle a permis la découverte de cette filière présumée internationale de fraude à l’emploi de chauffeurs routiers. Depuis le début des investigations, une dizaine de personnes a été mise en examen. Un travail salué par Jean-Baptiste Djebbari, ministre des Transports.

 

Dans un communiqué, le syndicat FO-uncp du groupe de logistique s'est dit "écœuré par la situation très grave au sein de Gefco". Il demande à la direction de "s'engager à bannir l'esclavagisme de la société Gefco" et "d'agir rapidement pour que cessent de tels agissements". "Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une magouille pour échapper au paiement des cotisations sociales en France, car cela voudrait dire que l’ensemble des équipes dirigeantes de Gefco est pourri", a défendu le syndicat.

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