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Le médiateur affiche ses résultats et se projette déjà en 2011

Publié le 18 octobre 2010

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Depuis sa mise en place à la fin 2008, la médiation du crédit aux entreprises a permis de conforter plus de 12 000 entreprises dans leur activité, de préserver plus de 220 000 emplois et de débloquer 3,5 milliards d’euros de crédit. Ce dispositif devrait être pérennisé en 2011.
Gérard Rameix, médiateur du crédit aux entreprises.

L’efficience de la médiation du crédit aux entreprises n’a semble-t-il plus à être démontrée. Créée juste après le déclenchement de la crise des subprimes, et les conséquences que l’on sait au niveau international, elle a permis à un grand nombre d’entreprises de faire face à leurs problèmes de financement lorsque tous les établissements bancaires se sont montrés plus réticents dans leurs déblocages de fonds ou plus exigeants en matière de garanties. “Nos résultats sont bons”, affirme même Gérard Rameix, le médiateur du crédit aux entreprises. Pour preuve : sur les 27 393 entreprises qui ont saisi la médiation du crédit depuis sa création, 12 470 sociétés ont été confortées dans leur activité parmi les 19 785 qui ont déposé un dossier accepté, instruit et clos, soit un taux de médiation réussi de 63 % (73 % pour les entités employant plus d’une centaine de salariés). En deux ans, la médiation du crédit a ainsi permis de débloquer 3,5 milliards d’euros de crédit et de préserver 221 598 emplois, le médiateur ayant surtout été sollicité par des entreprises évoluant dans les secteurs des services (38 %), du commerce (27 %), du BTP (18 %) et de l’industrie (13 %). “Nous avons soutenu des entreprises qui méritaient de l’être”, relève aussi le médiateur. Très peu d’entreprises “aidées” ont en effet cessé leur activité dans les douze mois qui ont suivi la clôture de leur dossier.

Touche pas à mon médiateur !
 
 “Nous avons aussi participé à l’amélioration des relations banques-entreprises”, poursuit Gérard Rameix. Des axes de progrès n’en restent pas moins à l’ordre du jour selon le médiateur. Ce dernier estime notamment que le secteur bancaire doit aujourd’hui surtout veiller à adapter sa politique de risque, gérer au mieux la clientèle des très petites entreprises et proposer de nouveaux financements (les établissements de crédits hésitent parfois à proposer un crédit de moyen terme lorsqu’il ne correspond pas à un financement d’investissements). Autant de chantiers sur lesquels pourrait avoir à travailler la médiation du crédit en 2011. Ce dispositif est en effet appelé à être pérennisé, selon Gérard Rameix. “Il devrait être poursuivi sous une forme ou sous une autre”, indique le médiateur. Et cela devrait en réjouir plus d’un, en tout cas du côté du patronat. “La médiation du crédit a fait la preuve de son utilité mais également de sa mesure, vient ainsi de faire savoir la CGPME. Elle joue son rôle sans outrance et sans parti pris, en toute objectivité. Entendre les banquiers réclamer sa suppression n’est pas neutre.” Pour la confédération patronale, c’est clair : touche pas à mon médiateur !
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