Le dépannage est encore une voie intéressante pour les jeunes
JOURNAL DE L’AUTOMOBILE. Comment évoluent les professionnels du dépannage ?
SYLVAIN CANTREL. Beaucoup de dépanneurs n’ont qu’une formation empirique faite “sur le tas”. Le CNPA a participé à la rédaction et la mise en place d’un CQP, pour valider les acquis, mais celui-ci s’est révélé être un échec. Aujourd’hui, les formations proposées en cours d’activité et la possibilité d’évoluer dans la conduite de véhicules lourds en passant les permis permettent à des jeunes issus de l’atelier d’évoluer et de prendre de l’autonomie.
JA. Quel est l’intérêt d’employer des mécaniciens ?
SC. Aujourd’hui, 25 à 30 % des réparations sont faites sur place, en dehors des cas où le véhicule n’est pas en état de reprendre la route et de ceux où le propriétaire demande impérativement un transport. Compte tenu de l’évolution des technologies, un dépanneur doit avoir de bonnes connaissances pour remplir ces critères de remise en route. C’est encore plus important dans le poids lourd, où le déplacement du véhicule en panne est une question économique : 85 à 90 % des réparations de poids lourds s’effectuent sur place.
JA. Comment va le marché de l’équipement ?
SC. Le marché de l’équipement est porté par les appels d’offres de services publics. Les services sur autoroute sont remis en cause tous les cinq ans. Pour qui veut se proposer, il faut un minimum de matériel très récent. Chaque renouvellement d’agrément est donc l’occasion d’un rééquipement des dépanneurs du secteur. Les dépanneuses sont des véhicules d’un coût important, et les équipementiers qui les réalisent ont souvent une activité irrégulière. De plus, si le dépanneur n’obtient pas son agrément, il va remettre une partie de son matériel sur le marché de l’occasion.
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