S'abonner
Services

Lavage - Retour au beau fixe

Publié le 30 avril 2014

Par Marc David
9 min de lecture
Dans la lignée des exercices précédents, l’exercice 2013 a permis aux principaux acteurs de consolider leurs positions avec une offre également bien établie, sur laquelle les évolutions ont encore de beaux jours devant elles.
Le réseau d’exploitation de stations Superjet (marque de Lavance) est équipé à 99 % de portiques à brosses.

Sans pour autant qualifier son paysage d’immuable, force est de reconnaître que le secteur du lavage n’évolue guère au fil des ans, avec des positions bien établies, à quelques points près. Ainsi, aujourd’hui, le lavage haute pression détient toujours la majorité des parts avec près de 50 % du marché via quelque 3 600 centres de trois pistes en moyenne. Si évolution il y a, celle-ci se situe bel et bien à ce niveau, sachant que la tendance très marquée au niveau des professionnels du secteur et en particulier des indépendants déjà établis consiste dans la mesure du possible à supprimer une piste HP au profit de l’implantation d’un portique à brosses. Ne parlons pas d’une pure création, qui verra systématiquement ou presque l’implantation d’un portique. Source de profit supplémentaire, un portique à brosses permet concrètement de doubler le chiffre d’affaires par rapport à une piste HP. A l’instar de Superjet, le réseau d’exploitation du groupe Lavance qui compte quelque 350 sites dont 99 % équipés d’un portique, Hypromat l’a bien compris, en déployant largement cette stratégie d’implantation sur son réseau Eléphant Bleu. Sans pour autant “rogner” sur la HP, son cœur de métier.

Bref, avec un marché estimé entre 800 et 900 portiques par an, le lavage automatique représente de son côté 42 % des parts, ceci dans le cadre d’une situation de conquête favorable. Reste le lavage “écologique” dit “sans eau”. Certes, aujourd’hui, impossible d’évoquer le monde du lavage en occultant délibérément des spécialistes de ce type de prestation tels que Ecolave, Ecowash mobile, Autobella, AutoClean Service, Sineo, etc. Toutefois, en dépit d’un travail de fond indéniable, concrétisé par une présence toujours plus marquée dans l’Hexagone, l’incidence de la démarche demeure toute relative sur le marché.

Considérée à juste titre comme un “marché de niche”, sa part serait de 4 % avec des perspectives limitées (certains parlent de 6 à 7 % des parts au maximum) à moyen terme, d’autant qu’un élément ne plaide pas forcément en sa faveur : la fréquence de la prestation. En effet, avec 4,5 lavages/an (le terme “nettoyage” se révélant d’ailleurs plus approprié), celle-ci se révèle en plus sous le niveau de la prestation traditionnelle (5,5 lavages/an pour le lavage automatique, 6,8 lavages/an pour le lavage haute pression). Le panier moyen élevé (60 euros HT) de la prestation n’y est sans doute pas étranger…

La stabilité demeure à l’ordre du jour côté ­fabricants/importateurs

Mais retour aux bases du métier. Sans surprise, la stabilité demeure à l’ordre du jour du côté des acteurs fabricants/importateurs, avec la domination de WashTec et Lavance (entre 70 % et 75 % du marché à eux deux), devant Christ, Kärcher, Tecnolec Autoequip, Madic (marque aquarama), Tsunamo, Heurtaux, etc. Ainsi, pour ce qui est de ses résultats 2013, Washtec France a réalisé un chiffre d’affaires de 40,4 millions d’euros par le biais de quelque 300 portiques VL et 45 portiques PL installés. A ce score très honorable s’ajoutent une douzaine de systèmes de recyclage et également 65 centres haute pression. Autrement dit, le leader du lavage a tiré son épingle du jeu, notamment par le fait de la stabilité enregistrée sur son cœur de gamme, soit les portiques haut de gamme plutôt destinés aux professionnels du lavage. “Pour ce qui est de nos perspectives 2014, notre principal objectif est d’augmenter sensiblement les résultats tant en CA qu’en volume, en nous appuyant davantage sur l’entrée de gamme, indique Fabrice Collet, directeur grands comptes et produits de lavage au sein de WashTec France SAS. Un objectif réaliste, pour peu que l’activité économique reprenne de l’élan, notamment au niveau des concessionnaires automobiles.”

Pour Lavance, le distributeur exclusif d’Istobal sur l’Hexagone, l’exercice 2013 s’est conclu sur une note équivalente à celle de l’année précédente via un chiffre d’affaires de 39 millions d’euros, dont 16 millions en négoce VL, réalisé au travers de quelque 300 portiques livrés et installés (dont 25 % de rénovés) et plus de 60 centres HP de deux pistes en moyenne. Un résultat obtenu via les indépendants (40 % des investissements), les GMS (40 % des investissements également), les concessionnaires/garagistes et les stations-service (20 %). Point significatif, le renouvellement a compté pour 40 %, contre 60 % pour la création et autres prises à la concurrence. Une chose est certaine. Par rapport à ses concurrents directs bien plus impliqués à ce niveau, Lavance est moins soumis aux fluctuations du secteur pétrolier. “Nous nous sommes beaucoup investis sur le marché des indépendants et avons travaillé le marché de proximité, explique Guillaume Roux, le directeur général du groupe Lavance. Certes, la démarche s’avère plus fastidieuse que d’aller chercher un gros contrat chez un pétrolier tel Total ou BP, mais elle s’avère payante. Un résultat qui repose sur une équipe commerciale (neuf technico-commerciaux, N.D.L.R.) très performante.”

Ainsi, depuis Equip Auto, le carnet de commandes se montre bien garni pour la société rennaise. “Le début d’année 2014 se révèle très porteur, ce qui nous amène à revoir nos ambitions à la hausse pour la fin de l’année, reprend Guillaume Roux. Certes, il faudra que les prochains mois confirment le dynamisme du secteur.” Pour le moment, c’est bien le cas, avec une météo au beau fixe. Dans ce registre, le mois de mars s’est révélé exceptionnel côté exploitation, certains exploitants ayant vu une hausse de leur CA de 30 à 40 % ! Une véritable bulle d’oxygène après la période pluvieuse du début d’année. Et comme avril se présente sous les mêmes auspices… De quoi, effectivement, provoquer un engouement côté business.

Sur le plan technique, plusieurs voies sont explorées

Maintenant, pour ce qui est de la technique, plusieurs voies sont explorées simultanément : efficacité, confort, attractivité, convivialité, etc. Ainsi, outre la qualité de la prestation, le principal cheval de bataille des fabricants réside aujourd’hui au niveau du temps de lavage, ceci en vue de diminuer les files d’attente en période de pointe. A ce niveau, si un portique double permet de ramener à moins de 3’ un lavage/séchage contre 4’30’’ sur un portique standard, le vrai défi consiste à réaliser un programme complet sous les 7’30’’. Parallèlement, à la demande de leur client pétrolier Total en particulier, WashTec et Christ travaillent sur l’abaissement du niveau sonore des turbines de séchage (80 dB en moyenne sur les pointes aujourd’hui), cela en vue d’une meilleure intégration dans les environnements dits “sensibles”. Aujourd’hui, en effet, dans le cas d’une implantation en centre-ville par exemple, différentes options sont envisageables pour diminuer le nombre de décibels, à commencer par le recours aux variateurs de fréquence en mesure de faire chuter la vitesse des moteurs de la soufflerie. A la clé, malheureusement, une perte de qualité en termes de séchage, pouvant en partie être compensée par une chimie plus agressive au niveau du déperlant. Autre solution, l’implantation d’une machine fonctionnant en eau osmosée, ce qui supprime la soufflerie. Pas simple !

Généralement, un nouveau développement est en mesure de faire la différence
Plus globalement, les nouveaux développements contribuent au dynamisme du secteur. En effet, à l’heure où la révolution n’est pas encore au goût du jour dans le domaine du lavage à brosses et où tous les matériels offrent un niveau de prestation quasi équivalent avec le déploiement du prélavage HP et des brosses textiles (ou mousse), il est toujours valorisant pour un fabricant de développer un concept à même de le démarquer de la concurrence. Fort de ce constat, le fabricant italien Autoequip, distribué par Tecnolec Lavages, parvient à tirer son épingle du jeu dans l’Hexagone par le biais de son nouveau portique Rain-X Wash lancé fin 2012. Pour rappel, la principale caractéristique de ce portique repose sur le développement d’un programme spécifique “traitement anti-pluie”, soit le programme le plus haut de gamme au niveau de l’offre. En outre, le portique peut recevoir en option, au même niveau de prix que celui d’un lave-roue classique, le nouveau système breveté de lavage de roues Discover (un plateau oscillant sur lequel sont agencées des buses de lavage haute pression). Des plus à même de faire la différence sur le plan commercial. “Par rapport aux quatre dernières années, et ceci malgré des projets décalés, 2013 restera comme une année record, fait remarquer Luc Mezzalana, le directeur commercial de Tecnolec Lavages. Le début de cette année 2014 est légèrement plus calme, mais nous avons tout de même de solides projets en cours, sachant que les choses devraient s’accélérer en mai/juin.” Concrètement, pour ce qui est de l’année passée, il faut parler de 35 machines haut de gamme commercialisées entre 45 000 à 100 000 euros HT en fonction des options, auxquelles s’ajoutent une vingtaine de pistes HP. A noter que le distributeur de Colombes (92) compte parmi sa clientèle des concessionnaires de marques allemandes, soucieux de rendre des voitures propres aux clients. Dans ce cas de figure, nul besoin d’évoquer un seuil de rentabilité dans le cadre de l’amortissement du matériel !

------------
FOCUS - Polish Brush HP-SW de Flowey

Présentée à Equip Auto, la toute nouvelle gamme Expérience de Flowey s’enrichit progressivement. Ainsi, parallèlement au produit X34 Coatinium Hybrid Polish-SW (présenté récemment dans nos colonnes) spécialement conçu pour les portiques de lavage à brosses, le fabricant luxembourgeois propose dorénavant le produit X30 Coatinium Polish Brush HP-SW, soit un polish à brillance rapide pour centre haute pression en self-service.

D’un emploi simple, ce polish élaboré remplace un polish à application manuelle, donc fastidieuse, en apportant une brillance hautement qualitative même sur des véhicules très ternes. Spécial eau douce (TH de 0 à 10), il s’applique comme un lavage HP à la brosse de lavage, le rinçage s’effectuant à l’eau osmosée. Durant cette phase de rinçage, l’effet “Coatinium” engendre un éclatement de l’eau qui ruisselle et est évacuée à 80 %. De là, la carrosserie est protégée contre les salissures de la route grâce à la fixation du polymère nouvelle génération, répondant au nom de… Coatinium. D’aspect blanc, biodégradable, le Polish Brush HP-SW est disponible, comme son “frère”, en bidons de 10 et 25 l, ou en fût de 200 l.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle