La "recherche conversationnelle" s'invite dans l'automobile

Pour les sites de petites annonces, tout l'enjeu réside dans le moteur de recherche, qui se doit d'être simple, efficace et précis. Trop long, trop complexe, et la sanction est immédiate. Ces dernières années, les développements digitaux ont beaucoup tourné autour de ce module stratégique.

La société Auto1clic, fondée par deux frères, a développé en 2012 sur son site Internet www.auto1clic.com un moteur de recherche innovant et pertinent, basé sur la sémantique. Concrètement, il suffit de rentrer dans la fenêtre principale la nature de sa recherche (par exemple : "Renault clio à moins de 10000€ en Alsace") et les annonces de Clio à moins de 10000€ répertoriées dans le département apparaissent à l'écran, avec le descriptif du produit et les contacts du propriétaire. Seuls impératifs, respecter la langue française et la syntaxe. 

"Nous avons affiné notre outil tout au long de l'année 2012 en tenant compte des remontées des professionnels et des particuliers. Aujourd'hui, le site correspond à 100% aux attentes des acteurs de l'automobile", avance Mathieu Matter, co-fondateur du site avec son frère Tony. Les deux fondateurs ont souhaité aller encore plus loin dans l'interactivité en donnant naissance à une assistante virtuelle, nommée "Sophie", afin d'aider et orienter l'acheteur dans ses recherches.

Une technologie difficile à exporter

L'effet innovation suffira-t-il cependant à assurer une visibilité au site sur un secteur très concurrencé et dominé par La Centrale et Le Bon Coin ? "Le secteur est très concurrentiel, nous en avons conscience, mais il reste assez statique sur le plan technologique. Nous souhaitons tirer notre épingle du jeu grâce à cette avancée technologique", envisage Mathieu Mater. A ce stade, les deux responsables souhaitent exploiter leur technologie sur leur propre vitrine, conçue spécifiquement pour répondre à cette nouvelle approche. "L'assistance virtuelle est difficilement transposable sur des sites existants car cela implique une restructuration lourde des bases de données", explique le responsable commercial.

Proposer 100 000 annonces en 2014

Pour attirer les acheteurs, le site mise sur le "buzz", mais devra surtout afficher un nombre d'annonces représentatif et étendre sa couverture territoriale. Auto1clic, qui revendique un volume de 42000 annonces, dont 13000 de motos, et un portefeuille de 930 professionnels inscrits, s'est fixé pour objectif d'atteindre la barre des 100000 annonces mi-2014.

La startup, qui a récemment convaincu Renault Retail Group, propose dans un premier temps un essai gratuit de six mois, sans engagement, suivi d'un "prix d'appel" de 1€ par annonce de véhicule. La société procédera à une deuxième levée de fonds en 2014 auprès d'investisseurs privés de la région pour poursuivre ses développements. Les deux fondateurs travaillent actuellement sur une application qui propose une assistance virtuelle interactive et en 3D.