La Maif milite pour une diversification
L'assureur "militant" ne compte pas seulement enrichir son offre d'assurance auto et développer le multicanal dans les prochains mois. Il a aussi prévu de lancer des produits financiers et bancaires et de bénéficier de synergies grâce...
L'assureur "militant" ne compte pas seulement enrichir son offre d'assurance auto et développer le multicanal dans les prochains mois. Il a aussi prévu de lancer des produits financiers et bancaires et de bénéficier de synergies grâce...
...à la création de la Société de Groupe d'Assurance Mutuelle (SGAM) décidée en partenariat avec la Macif et la Matmut.
"Nous souhaitons nous ancrer dans le mutualisme et privilégier certains axes de développement, ce dernier point devant notamment nous permettre d'affronter la concurrence des banques". Telle va être, en résumé, la stratégie de l'assureur militant au cours des prochaines années, en tout cas celle qu'il a définie en 2008 et devant couvrir la période allant de 2009 à 2011. Le groupe niortais a notamment l'intention de développer la personnalisation de ses produits d'assurance auto, comme il l'a fait récemment en offrant le choix entre quatre montants de franchise sur ses formules tous risques ("Plénitude", "Pertinence" et "Différence"). "Nous comptons aussi développer le multicanal et lancer quelques produits financiers et bancaires", poursuit Roger Belot, P-dg de la Maif, le renfort de la stratégie multicanal ayant déjà débuté avec la refonte du site www.maif.fr, ce dernier permettant désormais d'effectuer des demandes de devis et de souscrire des assurances (voir JA n° 1081 sur ce site). Et les premiers résultats pointent le bout de leur nez : après deux mois de mise en ligne, le nouveau site a déjà enregistré 47 030 devis et 6 646 souscriptions. Côté produits financiers et bancaires, l'assureur a prévu de lancer dès ce second semestre un livret d'épargne solidaire et une carte bancaire rechargeable, nouveautés rendues possible grâce à la transformation de la Socram (SOciété de CRédit des Assureurs Mutualistes) en Socram Banque, une filiale de neuf mutuelles d'assurances, parmi lesquelles la Macif, la Matmut et la Maif. "Un compte à vue devrait aussi voir le jour courant 2011", ajoute Roger Belot, toutes ces nouveautés devant au final rééquilibrer les différents pôles d'activités de la Maif, son chiffre d'affaires reposant à 75 % sur son activité IARD (Incendies, Accidents et Risques Divers).
"Nous souhaitons nous ancrer dans le mutualisme et privilégier certains axes de développement, ce dernier point devant notamment nous permettre d'affronter la concurrence des banques". Telle va être, en résumé, la stratégie de l'assureur militant au cours des prochaines années, en tout cas celle qu'il a définie en 2008 et devant couvrir la période allant de 2009 à 2011. Le groupe niortais a notamment l'intention de développer la personnalisation de ses produits d'assurance auto, comme il l'a fait récemment en offrant le choix entre quatre montants de franchise sur ses formules tous risques ("Plénitude", "Pertinence" et "Différence"). "Nous comptons aussi développer le multicanal et lancer quelques produits financiers et bancaires", poursuit Roger Belot, P-dg de la Maif, le renfort de la stratégie multicanal ayant déjà débuté avec la refonte du site www.maif.fr, ce dernier permettant désormais d'effectuer des demandes de devis et de souscrire des assurances (voir JA n° 1081 sur ce site). Et les premiers résultats pointent le bout de leur nez : après deux mois de mise en ligne, le nouveau site a déjà enregistré 47 030 devis et 6 646 souscriptions. Côté produits financiers et bancaires, l'assureur a prévu de lancer dès ce second semestre un livret d'épargne solidaire et une carte bancaire rechargeable, nouveautés rendues possible grâce à la transformation de la Socram (SOciété de CRédit des Assureurs Mutualistes) en Socram Banque, une filiale de neuf mutuelles d'assurances, parmi lesquelles la Macif, la Matmut et la Maif. "Un compte à vue devrait aussi voir le jour courant 2011", ajoute Roger Belot, toutes ces nouveautés devant au final rééquilibrer les différents pôles d'activités de la Maif, son chiffre d'affaires reposant à 75 % sur son activité IARD (Incendies, Accidents et Risques Divers).
Coopération dans les achats et les réseaux d'experts ou réparateurs
Les recettes de l'assureur se sont élevées l'an dernier à 2,8 milliards d'euros, soit une progression de 4,4 % par rapport à 2007 (la progression nette de ses sociétaires a été de 130 000 en 2008, contre un peu plus de 57 000 en 2007). La tourmente financière ne l'a pourtant pas épargné : le groupe niortais a aussi enregistré une baisse de son résultat net consolidé à 15,7 millions d'euros, cette baisse découlant à la fois de la politique tarifaire qu'il a menée au cours de ces dernières années et du contexte économique et financier de l'exercice 2008. Et l'évolution du marché de l'automobile n'a bien sûr pas arrangé les choses. Le parc de véhicules assurés par le groupe n'a progressé que de 0,7 % en 2008 (3 474 000 véhicules). "Nous avons toutefois maintenu notre part de marché à 8 % et restons le quatrième assureur auto en France", indique Dominique Thiry, directeur de la Maif, la part de l'automobile dans le chiffre d'affaires du groupe étant passée de 59 % en 2001 à 46 % en 2008. Et si l'assureur militant est resté innovant sur l'exercice écoulé, le succès n'a pas forcément été au rendez-vous : le système de géosécurisation qu'il a lancé, il y a un peu plus d'un an n'a, par exemple, toujours pas rencontré son public (il a été lancé conjointement avec la Macif, la Maif l'ayant baptisé Virgile et la Macif, Sygéo). "Nous avons surtout souhaité être prêts, une directive européenne étant appelée à imposer ce type de système dans les véhicules à compter de 2012, souligne Pascal Demurger, directeur exécutif de la Maif. Nous n'avons en outre pas souhaité faire du dumping en affichant des tarifs d'abonnements beaucoup trop bas." Une chose est sûre. A l'instar des autres parties impliquées, le groupe niortais compte bénéficier de quelques synergies avec la future création de la SGAM. "Nous souhaitons coopérer dans les achats et les réseaux d'experts où de réparateurs, chacun devant conserver ses politiques de règlements de sinistres respectives", conclut Pascal Demurger.
Photo : Roger Belot, P-dg de la Maif.
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