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Identicar se rêve en rassembleur

Publié le 15 juin 2015

Par Romain Baly
4 min de lecture
Selon un modèle bien connu à l’étranger, le spécialiste du gravage et de la complémentaire auto lance son Club Identicar. En marge de l’assurance, celui-ci propose à présent des services privilégiés aux automobilistes et se rêve, à terme, telle une communauté d’utilisateurs.
Selon un modèle bien connu à l’étranger, le spécialiste du gravage et de la complémentaire auto lance son Club Identicar. En marge de l’assurance, celui-ci propose à présent des services privilégiés aux automobilistes et se rêve, à terme, telle une communauté d’utilisateurs.

Pionnier du gravage en France au début des années 80 et désormais numéro un du genre avec 45 % de parts de marché, Identicar réinvente aujourd’hui en profondeur ce qui a fait son succès depuis 1997, date à laquelle la société fondée par Claude Tuchbant lançait sa première “Complémentaire Auto”. Dix-huit ans plus tard, cette dernière fait place au Club Identicar. “Aujourd’hui, nous sommes numéro un, nous nous portons bien, mais nous pensons que nous pouvons aller encore plus loin”, explique en préambule David Tuchbant, fils de Claude et directeur général d’un groupe qui compte à présent plus de 200 collaborateurs et qui a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros. Plus qu’un changement de dénomination, cette innovation implique surtout un changement de philosophie. Si la recette qui a fait le succès de la Complémentaire demeure (gravage des vitres, indemnités progressives en cas de vol, rachat de franchise, véhicule de remplacement, assistance), le Club intègre de nouveaux partenaires offrant des services hors assurance et des tarifs privilégiés aux automobilistes. Derrière cela, le but est aussi vaste que le territoire américain. Un marché où l’Automobile Club AAA a valeur de référence, comme l’indique David Tuchbant, et qui a fait naître chez ce dernier un grand rêve : “Quand vous allez aux Etats-Unis et que vous vous arrêtez dans une station-service, un hôtel ou un supermarché, les vendeurs vous demandent systématiquement si vous avez votre carte ‘triple A’ pour pouvoir bénéficier des avantages qui vont avec. Aujourd’hui, en France, il n’existe aucun vrai automobile club tel qu’on le conçoit à l’international. Au travers de celui-ci, nous voulons que nos clients sentent qu’ils appartiennent à une véritable communauté dont nous défendrons les intérêts.” Un objectif ambitieux et quelque peu idéaliste que le patron d’Identicar compte bien tenir, à l’instar de ce que réalise déjà en Europe le Royal Automobile Club au Royaume-Uni ou l’Adac en Allemagne.

Un service de conciergerie

Pour ce faire, ce dernier compte dans un premier temps rassembler sa propre communauté d’abonnés – celle-ci rassemblant 730 000 clients avec l’objectif d’atteindre le million d’ici 2020 – en servant d’interlocuteur privilégié, avant, dans un second temps, de lui permettre de communiquer entre eux, au travers d’une application smartphone par exemple. En attendant, les clients d’Identicar peuvent d’ores et déjà profiter des nouveautés introduites par le Club, à commencer par le service de conciergerie. En marge des appels liés à un sinistre, ces derniers peuvent à présent compter sur les 80 salariés du centre d’appel pour répondre à des demandes diverses et variées. Prendre un rendez-vous pour une révision, changer de carte grise, modifier un contrat d’assurance, profiter de promotions, sont autant d’avantages disponibles avec les “bons plans concessionnaires”. Ceux-ci sont complétés par les “bons plans nationaux” négociés par Identicar avec de grandes sociétés tricolores telles que Vinci Autoroute (un an d’abonnement télépéage offert), Pierre & Vacances, Center Parcs, Costa Croisières, Opodo, Taxis Bleus, Wonderbox ou Pro Dégustation. Une façon, pour David Tuchbant, de servir ses clients, mais aussi “de donner des arguments aux commerciaux en concession pour vendre nos offres”.

Démocratiser le tracking avec WeTrak

Quant au volet assurance, il se voit lui aussi profondément redéfini. L’indemnité progressive en cas de vol (7 000 euros), le rachat de franchise (1 000 euros) ainsi que l’anti-malus (500 euros) ont tous été réévalués alors que les membres bénéficient à présent d’une protection juridique en cas d’usurpation d’identité, d’une avance de fonds de 1 600 euros ainsi que de vingt heures d’aide ou de garde à domicile. Le tout pour des tarifs qui s’échelonnent de 150 à 300 euros selon les formules lors de la première année et de 10 à 20 euros par mois en cas de renouvellement, l’autre enjeu fondamental de ce lifting. “Aujourd’hui, 60 % de nos clients renouvellent leur abonnement à l’issue de la première année, un taux que nous souhaitons clairement voir progresser avec cette nouvelle offre”, étaye David Tuchbant. Ce dernier pourra compter sur un argument de taille pour convaincre de nouveaux utilisateurs. Habituellement réservé aux modèles haut de gamme, le boîtier de tracking antivol WeTrak fait son apparition chez Identicar. Le coactionnaire de Cobra France, leader du genre dans l’Hexagone, souhaite ainsi démocratiser ce type de service en confiant la tâche de montage, coûteuse au demeurant, à l’utilisateur chargé de cacher lui-même l’espion dans son véhicule. Un plus facturé seulement 5 euros dans l’offre Platinium qui pourrait être proposée dans quelques mois aux utilisateurs de deux-roues grâce au soutien de la société ICA, dont Identicar est également propriétaire. Une manière d’offrir un service toujours plus pointu, mais aussi de voir la communauté grandir et se rassembler sous une même bannière.
 

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