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Grand Prix de Malaisie : La preuve par deux

Publié le 25 mars 2005

Par Marc David
4 min de lecture
En imposant sa R25 au Grand Prix de Malaisie, Fernando Alonso a confirmé le rôle de favori tenu par Renault en ce début de saison 2005. Alonso-Trulli. Réunis sur la première ligne de la grille de départ du Grand Prix de Malaisie, comme ils l'avaient été la dernière fois...
En imposant sa R25 au Grand Prix de Malaisie, Fernando Alonso a confirmé le rôle de favori tenu par Renault en ce début de saison 2005. Alonso-Trulli. Réunis sur la première ligne de la grille de départ du Grand Prix de Malaisie, comme ils l'avaient été la dernière fois...

...(mais sur la troisième ligne) à l'occasion du GP d'Allemagne 2004, les deux ex-équipiers de Renault ont dû se remémorer le "bon vieux temps". Celui d'avant le GP d'Italie, qui avait vu la dernière prestation de l'Italien au volant de la délicate R24. Après, ses "résultats insuffisants" eurent raison de son baquet. Fort heureusement, Toyota était là pour le récupérer… Aussi, revoir à nouveau le duo disloqué réuni sur le podium de ce GP de Malaisie, ceci après un peu plus d'une heure et demie de course menée à un train d'enfer, avait quelque chose d'émouvant… Au-delà de ce clin d'œil à l'histoire, le GP de Malaisie, 2e épreuve du championnat du monde 2005, se présentait comme celui des interrogations. Comment les moteurs allaient-ils supporter la contrainte qui leur est donnée d'effectuer désormais deux courses d'affilée ? Comment les manufacturiers allaient-ils gérer la difficulté de développer des gommes à la fois performantes et fiables (le nouveau règlement leur imposant d'effectuer les qualifications et la course) sur un circuit aussi délicat (50°C au sol) que celui de Sepang ? Enfin, l'équipe Renault allait-elle réussir le doublé, après son succès obtenu quinze jours plus tôt en Australie ?

Avec ses six premières places, Michelin recueille les fruits de son travail hivernal

Qualifié en pole position en 3'07''672 (soit 1'32"582 + 1'35''090 en fonction du temps cumulé des deux séances de qualification), auteur d'un départ parfait et d'une course sans histoire qui l'a vu opérer deux ravitaillements au 21e et 40e tour), Fernando Alonso a pu fournir une réponse en bloc. Bien qu'épuisé à l'issue des 56 tours du circuit de Sepang du fait d'une défaillance de son système d'alimentation en eau, l'Espagnol a offert à Renault sa deuxième victoire d'affilée. Et de devenir du même coup, grâce à ses 6 points glanés à Melbourne, le premier Espagnol à mener le championnat du monde. "Avec la chaleur, les quinze ou vingt derniers tours m'ont paru interminables, commente-t-il. J'ai vraiment ressenti l'effort lorsque j'étais sur le podium. Forcément, nous étions inquiets pour le moteur et aussi pour les pneus. Fort heureusement, nous sommes allés au bout sans problème. Nous avons surtout montré que nous étions l'équipe à battre." Effectivement, avec 26 points au championnat, Renault montre ses ambitions. Et surtout les respecte à la lettre, comme l'avait souligné Patrick Faure lors de la présentation de la R25 à Monaco. En retraite à compter du 1er avril prochain, Bernard Dudot (directeur général adjoint de Renault F1 Team) peut partir la tête haute… Bref. Pour ce qui concerne les moteurs, tous ont tenu la distance, hormis… ceux des BAR. Pourtant neufs, suite à la manœuvre peu orthodoxe de l'Australie, les V10 Honda ont rendu l'âme dès le 3e tour ! Les motoristes nippons doivent revoir leur copie. Que retenir d'autre de ce GP de Malaisie ? La superbe prestation de Toyota, bien sûr (voir ci-contre). La confirmation des performances de Red Bull Racing (Coulthard et Klien, respectivement 6e et 8e) et aussi de Williams-BMW, la valeur sûre du plateau. Au volant de la FW27, le jeune Allemand Nick Heidfeld signe le 2e podium de sa carrière au terme d'un Grand Prix solide. Une chose est certaine, ces écuries offrent à Michelin les six premières places de ce GP de Malaisie. Quant à Ferrari… vivement la F 2005 ! Voir Michael Schumacher rouler à 1,5 seconde des meilleurs temps et passer la ligne en 7e position seulement n'est pas fait courant. La faute à un manque d'appui global de la voiture et aussi, sans doute, à un manque de grip des gommes Bridgestone. Seule écurie de pointe à chausser et à développer les gommes nippones, Ferrari pêche sans doute par le fait de ne pouvoir effectuer des points de comparaison significatifs. "Tout simplement, nous n'avons pas été performants, et ce pendant tout le week-end, lâche Jean Todt, le patron de la Scuderia. Nous vivons un moment un peu difficile… Nous allons essayer d'inverser la tendance, même si nous mesurons toute la difficulté du challenge." On peut toutefois faire confiance aux "Rouges" pour redresser la situation.

Marc David

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