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Entretien : Patricia Vaux, responsable du service carriere de l'estaca

Publié le 6 juin 2008

Par Sarah Motro
4 min de lecture
"Nos élèves rêvent de travailler pour le sport automobile mais il y a très peu d'élus"Travailler pour un constructeur est l'ambition des jeunes formés en écoles d'ingénieurs qui se sont pliés à notre sondage. Patricia Vaux, responsable du service carrière...
"Nos élèves rêvent de travailler pour le sport automobile mais il y a très peu d'élus"Travailler pour un constructeur est l'ambition des jeunes formés en écoles d'ingénieurs qui se sont pliés à notre sondage. Patricia Vaux, responsable du service carrière...

...de l'Estaca, commente les résultats à partir des études qui ont déjà été réalisées au sein de l'établissement.

FOCUS

L'Estaca

  • Membre de la Conférence des Grandes Ecoles, le diplôme en 5 ans délivré par l'école supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile est reconnu par la Commission des Titres d'Ingénieurs. Depuis sa création en 1925, l'Estaca a formé plus de 5 000 ingénieurs qui travaillent aujourd'hui dans les secteurs de l'automobile, de l'aéronautique, du spatial et du ferroviaire.
  • Journal de l'Automobile. Selon les résultats du sondage, la plupart de vos élèves sont issus de milieux favorisés : la filière ingénieurs a-t-elle des difficultés à s'ouvrir à d'autres catégories de population ?
    Patricia Vaux. Certainement pas. La filière n'est pas réservée à une élite. Il est vrai que nous avons en majorité des élèves issus de milieu favorisé. Mais nous avons de plus en plus de boursiers qui peuvent suivre notre formation. Avant tout, nos élèves sont des passionnés. Nous vérifions toujours leur intérêt pour le secteur à partir de l'entretien d'entrée et surtout de la lettre de motivation. Ceux qui vont régulièrement sur les circuits de F1 ou sont abonnés aux journaux de presse spécialisés comme le Journal de l'Automobile attirent bien entendu notre attention.

    JA. Les élèves ingénieurs placent les constructeurs Audi et BMW et Peugeot en tête des marques pour lesquelles ils souhaiteraient travailler, cela vous étonne ?
    pv. Non. Nos élèves ont l'opportunité de faire régulièrement des stages chez les constructeurs allemands qui recrutent beaucoup en ce moment. Ils apprécient les marques premiums qui ont une connotation très positive sur le curriculum vitae. En ayant travaillé pour ces marques en stage ou après la formation ils peuvent sans aucun souci être repris par un autre constructeur sur le marché du travail. Nous avons aussi un partenariat avec PSA par le biais des stages, et via l'association "Elles bougent" (pour la promotion des femmes dans les métiers de l'ingénieur, Ndlr) dont le constructeur est membre actif. La présidente de cette association est en charge du département des relations extérieures pour l'Estaca. Enfin, 70 % nos enseignants travaillent actuellement dans le domaine de l'industrie, un atout indéniable pour placer nos élèves en stages et sur le marché du travail.

    JA. Selon les résultats de notre sondage, 16 % des étudiants sondés auraient déjà reçu des propositions d'employeurs alors qu'ils sont encore en formation, ce chiffre correspond-il à la réalité ?
    pv. Il pourrait être bien supérieur. Selon notre enquête annuelle, sur la promotion sortie en 2007, 60 % des anciens élèves avaient signé un contrat avant la fin de leur formation et les autres trouvent un emploi en moins de deux mois. Les promotions se divisent à parts égales entre constructeurs (Renault, PSA, General Motors, Iveco, Maserati…) et les équipementiers (Bosch, Faurecia, Delphi Wagon Automotive, GoodYear…). Près de 20 % de nos anciens élèves partent à l'étranger. Je sais que travailler pour la compétition fait aussi rêver nos élèves mais là c'est plus difficile, il y a moins de niches et de fait très peu d'élus. J'en ai deux ou trois en mémoire, mais pas plus !

    ZOOM

    Les diplômés de l'Estaca embauchés en moins de 2 mois !

  • Selon une enquête diligentée par la Conférence des grandes écoles entre janvier et mars 2008, les jeunes diplômés de l'Estaca trouvent du travail de plus en plus rapidement : 83 % des élèves de la promotion 2007 ont décroché un emploi en moins de 2 mois et ils sont 48 % à avoir signé leur contrat avant même la fin de leur formation. Alors que 62 % des jeunes diplômés trouvent un premier emploi à Paris et en Ile-de-France, ils sont aussi de plus en plus nombreux à choisir une expatriation à l'étranger. 17 %, contre 11 % en 2006, ont tenté l'aventure en Allemagne, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Europe de l'Est, ainsi qu'aux Etats-Unis.
  • Photo : Patricia Vaux, responsable du service carrière de l'Estaca.
     

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