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Cyclevia lance l'appel à projets "Régénération 2024"

Publié le 27 mars 2024

Par Marc David
3 min de lecture
Après deux ans d’activité, l’éco-organisme des huiles et des lubrifiants vient d'initier son appel à projets. Il vise l’implantation sur le territoire de la première unité de régénération d’huiles usagées en mesure de produire des liquides de base de groupes 2 et/ou 3. Une démarche attendue tant par les formulateurs nationaux que par les industriels du secteur.
Cyclevia appel à projets Régénération 2024
Avec l'appel à projets initié par Cyclevia, les huiles noires vont retrouver une nouvelle jeunesse ! ©Cyclevia

Dès le printemps 2023, ceci après seulement un an d’activité, Cyclevia évoquait sa volonté de lancer un appel à projets visant à l'implantation en métropole d'une unité de régénération capable de produire des huiles de base régénérées de groupe 2 et/ou 3. Attendu aussi bien par les formulateurs français que par les industriels utilisateurs de lubrifiants, ce projet d’envergure nationale permettant à la régénération française de se hisser à un niveau d’excellence, a pris corps.

 

Baptisé "Régénération 2024", l’appel à projets vient en effet d’être mis en ligne récemment par l’éco-organisme. Comme annoncé, il a pour objectif final de produire une huile de base régénérée de groupes 2 et/ou 3, autrement dit une huile régénérée de grande qualité qui présenterait les caractéristiques suffisantes pour être incorporée dans les lubrifiants "neufs" destinés aux moteurs Euro 5 et 6 de dernière génération.

 

Un soutien conséquent à la solution industrielle

 

Au-delà de son rôle d’initiateur du projet et de pilote de l’appel d’offres, Cyclevia apportera au candidat retenu un soutien conséquent à la solution industrielle qu’il mettra en place. Une participation financière, d’un montant estimé à sept millions d’euros HT et définitivement fixée à l’issue de la phase finale de présentation des projets, lui sera attribuée.

 

Une fois l’unité industrielle opérationnelle, l’éco-organisme fournira également à son exploitant un soutien pour la mise sur le marché des huiles de groupes 2 et/ou 3. Cette aide pourra être cumulée avec l'aide déjà en place, qui consiste à gratifier les régénérateurs qui s’approvisionnent en huiles usagées collectées en France.

 

A lire aussi : Cyclevia édite son premier rapport d'activité

 

Plus globalement, Cyclevia s’emploiera aussi à identifier et à faciliter de nouveaux débouchés pour l’huile régénérée. Ainsi, dans la pratique, les candidats en mesure de répondre à l’ensemble des critères d’éligibilité du cahier des charges et à l’investissement financier qui en découle, auront jusqu’au 30 septembre 2024 pour déposer leur dossier. L’examen des candidatures prendra fin en décembre 2024 et la décision d’attribution du projet aura lieu entre le 1er et le 15 février 2025.

 

Des volumes disponibles insuffisants aujourd’hui

 

"Si la « circularité » n’a jamais été aussi présente dans les conversations, force est de constater que l’économie « linéaire » (extraire, fabriquer, consommer, jeter) telle que nous la pratiquons depuis 200 ans, est encore la norme, rappelle André Zaffiro, directeur général de Cyclevia. Cet appel à projets, au même titre que les autres initiatives de Cyclevia, tend à prouver qu’il est possible d’agir et de faire bouger les lignes. De la même façon, ce projet unique en France s’inscrit dans la politique de réindustrialisation menée par les pouvoirs publics".

 

Maintenant, une précision s’impose. Certes, sur un volume global de 209 000 tonnes (données 2022), les ¾ des huiles usagées traitées en France sont régénérées ou recyclées. Seulement, ces huiles régénérées sont toutes de groupe 1, une qualité insuffisante tant pour la filière que pour les formulateurs de lubrifiants, eux-mêmes tributaires de l’évolution des motorisations et des différentes normes (en particulier, celles des constructeurs).

 

C'est pourquoi, nombre de formulateurs s’approvisionnent en huiles de base régénérées de groupes 2 et 3 dans d’autres pays d’Europe, notamment en Allemagne et en Italie. Mais là encore, les volumes disponibles se révèlent insuffisants pour tous les satisfaire, compte tenu de la demande qui ne cesse de croître. Autrement dit, la solution industrielle qui sera mise en place devrait apporter une sacrée "bulle d’oxygène" au secteur.

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