Côté produits…

...des produits chimiques de lavage. Depuis, le laboratoire du chimiste n'a pas manqué d'être transféré à Augsburg, sur le site même de production des matériels de lavage, et en particulier des portiques. Objectif, tester la nouvelle génération de produits sur les machines de demain, dans le but d'optimiser le résultat de la prestation. "La logique industrielle veut que nos produits soient adaptables à l'ensemble des machines, explique Xavier Nicolas. Maintenant, le fait de disposer en interne d'une production de machines et d'une production de chimie va nous permettre d'envisager le développement de produits extrêmement spécifiques, et intimement liés. L'un des challenges actuels est de faire durer les brosses plus longtemps, avec des seuils de rentabilité de lavage bien plus bas". Parallèlement à l'approche déployée en Allemagne, WashTec France vient de recruter Philippe Dupront avec l'objectif de créer un nouveau département. "Baptisé Support Technique Produits, ce département va s'appuyer sur des techniciens bénéficiant d'une formation produits, à même d'intervenir sur le réglage des machines dès leur mise en service ou sur des machines déjà installées afin de solutionner un éventuel problème, explique Philippe Dupront, directeur commercial Produits de Lavage dans la société. En outre, en fonction de la qualité de l'eau notamment, un réglage adéquat de la pompe doseuse peut amener une consommation moindre au niveau de la chimie, avec à la clé une prestation optimum".

Comme souvent, l'environnement va être à l'origine de l'évolution des produits

Au-delà de cet aspect, l'objectif du nouveau promu est de fidéliser la clientèle historiquement liée au groupe et d'en conquérir une nouvelle. "Sachant que nous représentons près de 50 % du marché en machines, notre objectif est d'arriver à moyen terme à 20 % du marché au niveau des produits", annonce-t-il.

Justement, en valeur, le marché des produits de lavage pèse quelque 12 millions d'euros. Partant de là, Flowey se positionne en incontestable leader au niveau de la haute pression avec une part de marché globale estimée entre 35 et 40 % (celle-ci étant bien supérieure au niveau du savon poudre ou savon "sec") au travers d'environ 1 400 centres de lavage en VL, tandis que Kiehl se positionne comme leader au niveau des portiques, avec notamment le référencement du pétrolier Total. Toutefois, sachant qu'un centre haute pression s'avère bien plus consommateur de produits qu'un portique, il n'est pas faux d'avancer que Flowey se positionne… en leader absolu. En outre, Kielh vient de perdre le "marché" WashTec, ce qui n'est pas rien. "Aujourd'hui, le libre échange engendré par l'Europe fait que le marché de la chimie s'avère très concurrentiel avec des fabricants étrangers qui essaient d'investir le marché français, en plus des fabricants locaux", note Olivier Colling, directeur commercial de Flowey. Dans ce registre figurent le belge Nerta et l'italien Maffra. Maintenant, quelle évolution sur le plan technique ? Normalement, une nouvelle législation, plus stricte sur le plan environnemental, devrait faire son apparition en 2012. Une date butoir qui paraît un peu "juste" aux yeux des intéressés. Bref. Issu de l'abréviation Reach (pour Enregistrement, Evaluation, Autorisation et Restriction des Substances Chimiques), ce projet a pour objectif de protéger la santé et l'environnement, de renforcer la transparence des produits chimiques, de stimuler l'innovation et de faire en sorte que les tests réalisés en laboratoire sur les animaux disparaissent au fil du temps. "En clair, si l'on prend la poudre de lavage utilisée dans les centres HP, celle-ci devra être dépourvue de phosphate, substance aujourd'hui à l'origine de problèmes au niveau des eaux fluviales", indique Olivier Colling. Quant aux produits liquides, la 2e grande catégorie du secteur, ils devront être dépourvus de diverses substances telles les NTA et les soudes caustiques.

Photo : La gamme Evopur de Flowey avec notamment, une poudre de lavage HP sans phosphates.