Citygo ajoute une fonction pour rassurer les femmes
Des quelque 140 000 conducteurs déclarés sur la plateforme de covoiturage Citygo, 10 % à peine se trouvent être des femmes. Et pour cause, elles peinent encore à franchir le pas par crainte d'embarquer une personne au comportement déplacé. Raison pour laquelle le service de mise en relation entre covoitureurs a décidé d'activer, dans les jours à venir, une toute nouvelle fonctionnalité baptisée "Women Only".
Celle-ci interviendra tel un filtre. Les conductrices ne recevront alors que les demandes de covoiturage d'autres femmes. Il pourra s'appliquer dans les deux sens, en réalité. Ce qui ne devrait pas pénaliser le taux de succès de 50 % enregistré par Citygo étant donné que la majorité des personnes inscrites en tant que passagers sont… des femmes. "Nous nous engageons depuis le début de notre aventure à offrir le meilleur service tout en répondant aux attentes de nos utilisateurs. C’est pourquoi nous avons lancé Women Only pour offrir un peu de sérénité aux femmes, pour un acte aussi banal que de se déplacer", explique Patrick Robinson Clough, le fondateur et directeur général de Citygo.
Créer du lien avec les associations sportives
Citygo séduit en particulier les 20-35 ans, selon les statistiques. A 85 %, les demandes de covoiturage sont effectuées en dernière minute pour des trajets d'une distance moyenne de 22 km. A 32 centimes d'euros par kilomètre parcouru, soit le montant fixé par le barème kilométrique fiscal, la note moyenne s'établi donc à près de 7,10 euros. Ce qui couvre 75 % des frais de carburant du conducteur.
Opérationelle à Paris, Lyon, Lille et Marseille, l'application recrute des membres. Si le bouche-à-oreille, le parrainage (300 euros offerts pour 10 conducteurs attirés) et la publicité digitale sont des axes privilégiés, Citygo va accélérer sur la stratégie de partenariat. "Nous allons notamment cibler les événements sportifs, amorce Bastien Diaz, le directeur marketing de Citygo. Nous engageons des discussions avec la ligue nationale de rugby et allons nous tourner vers les associations de sport amateur qui ont des problématiques de transport".
Focalisé sur le domicile-loisir
"Nous nous positionnons sur le segment des déplacements entre le domicile et les lieux de loisirs, ce qui représente 70 % des motifs de trajet", réaffirme Bastien Diaz. L'essentiel de l'activité se réalise donc après 18h et le week-end. la plateforme se refuse au marché des entreprises, dépendant des politiques de subventions sans pour autant promettre la rentabilité.
La rentabilité justement. Elle est en vue pour le service de covoiturage, selon le directeur marketing. La trésorerie ne nécessitera pas de levée de fonds avant 18 mois. Ce sera alors pour passer les frontières. Entre-temps d'autres évolutions sont à venir. Les utilisateurs réclament notamment un meilleur profilage des autres membres. Le processus d'inscription pourrait donc s'enrichir de questions subsidiaires. Une façon de créer de la confiance.
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