Christophe Michaeli, directeur du marché automobile de Cetelem France

Journal de l'Automobile. Comment analysez-vous vos performances du 1er semestre ?
CHRISTOPHE MICHAELI. Sereine-ment, même si nous ne pouvons bien évidemment jamais nous satisfaire d'une baisse de production globale (N.D.L.R. : au 1er semestre, les productions en valeur et volume de l'organisme de crédit ont reculé de respectivement 3,83 %, avec 744,1 millions d'euros de recettes, et 5,74 %, avec 55 117 dossiers traités). En effet, sur la période, nous avons fait face à une agressivité commerciale importante de la part des captives, notamment en matière de crédit VN et de LOA, seule cette dernière technique de financement ayant quelque peu dévissé au 1er semestre chez Cetelem Automobile. Notre organisme n'est pas "pousse au crime" en matière de VR. Ceci étant dit, notre baisse de production s'explique d'abord et avant tout par le fait que nous avions littéralement surperformé au 1er semestre 2009. Aussi, nous nous attendons aujourd'hui à un retournement de tendance sur la deuxième partie de 2010. Le second semestre sera meilleur que le premier.

JA. Les entreprises restent-elles une priorité pour Cetelem Automobile ?
CM. Oui, même si, ici, il convient de distinguer le marché des VP de celui des VU. Notre production auprès des entreprises reste encore relativement faible et elle est constituée en majorité avec du VP. Nous allons donc continuer à batailler sur ce segment de marché, un secteur où les captives devraient être moins agressives dans les prochains mois. En effet, avec la baisse des prises de commandes constatée ces dernières semaines, elles devraient se concurrencer surtout au niveau du crédit VN. Ceci étant dit, nous avons aussi l'intention de continuer à batailler sur le segment VO, un domaine où nous avons gagné des parts de marché au 1er semestre dans la mesure où le marché a baissé plus vite que notre baisse de production VO.

JA. Avez-vous déjà commencé à récolter les fruits de votre partenariat avec le groupe Distinxion (voir JA n° 1119) ?
CM. Pas encore, il est trop tôt. Nous venons tout juste de faire un état des lieux de chacun des membres de ce réseau, les fruits de ce partenariat étant plutôt attendus sur 2011. D'ici là, nous n'allons pourtant pas rester inactifs. Pour preuve : nous allons de nouveau proposer aux concessionnaires de déployer dans leurs infrastructures le concept de F & I et nous allons très prochainement mettre en œuvre notre outil d'aide à la vente de financement par visiophonie "Sell'Visio". Cette solution, qui dégage de la valeur et sera donc valorisée, devrait être proposée courant octobre.

JA. Sur quels niveaux de production tablez-vous sur 2010 ?
CM. Nous aimerions afficher à peu choses près les mêmes volumes de production que l'an dernier. Cela veut donc dire que nous nous attendons à réaliser un deuxième semestre sensiblement meilleur que celui de 2009. Bref, autant dire que nous allons continuer à nous battre, tant en termes d'offres que de conquêtes. Cetelem Automobile a vu le nombre de ses partenaires distributeurs augmenter de quelques unités sur les six premiers mois de 2010.