Cetelem Automobile se positionne sur le VE
Non, les captives n’ont pas forcément partie gagnée dans le domaine du financement de VE. Des établissements financiers non liés à des constructeurs ont aussi l’intention de mettre en place des offres de financement pour ce type de véhicules, que ce soit en crédit classique ou en crédit-bail et aussi bien pour des particuliers que pour des professionnels. Les Diac, Peugeot Finance et Citroën Financement devront en tout cas compter avec Cetelem Automobile, l’organisme de crédit de BNP Paribas Personal Finance : il a lui aussi l’intention d’enregistrer une production dans le domaine du financement de VE, comme le prouve l’opération spéciale qu’il a lancée récemment sous l’appellation “les taux oxygène” (valable jusqu’à la fin de l’année, elle permet d’acquérir un VE avec un taux de crédit de 2,50 % TAEG sur 12 mois et jusqu’à 2,90 % TAEG sur 48 mois). “Nous souhaitons proposer de façon pérenne des offres de financement sur le VE, confirme Jean-Christian Valette, le directeur marketing prescripteurs de Cetelem Automobile. Nous comptons donc aller au-delà de la fin décembre 2010.” L’organisme de crédit estime que ses apporteurs d’affaires sont demandeurs d’offres “électriques” issues de non captives, même s’il reconnaît aussi que le financement de véhicules électriques représente une petite révolution. “Nous avons l’avantage de plutôt bien connaître les besoins de mobilité et budgets réels des ménages”, tient aussi à faire savoir Pascal Roussarie, le responsable de la communication corporate de BNP Paribas Personal Finance. Il fait notamment référence à toutes les données collectées dans le cadre de L’Observatoire Cetelem de l’Automobile. L’organisme ne se fait donc pas trop d’inquiétude quant à l’efficience de ses futures offres de financement VE. “Les ventes de véhicules avec location de batteries ne nous empêcheront pas de faire des propositions, le juge de paix étant le budget mensuel que le client devra débourser au global, voiture plus batterie”, relève Jean-Christian Valette. Et l’organisme de crédit continuera de chercher à répondre au mieux aux autres attentes de ses apporteurs d’affaires, notamment en matière de financement de stocks. Cetelem Automobile estime à ce titre que leurs lignes d’encours pourraient très prochainement augmenter, portées par la reconstitution des stocks VO. Le marché de l’occasion a retrouvé des couleurs et tous les stocks des concessionnaires ou presque ont été “rééquilibrés” dans la foulée du déclenchement de la crise, à savoir sur la fin 2009 et le début 2010. “Les lignes d’encours de nos apporteurs d’affaires n’ont pas évolué de façon significative ces derniers mois”, indique le directeur marketing prescripteurs de Cetelem Automobile. Toute nouvelle demande de ligne d’encours fait bien sûr l’objet d’une négociation entre l’apporteur d’affaires et l’organisme de crédit de BNP Paribas Personal Finance. “Les bilans de nos partenaires sont plutôt bons”, tient aussi à préciser Jean-Christian Valette.
“Le financement de stocks est parfois un argument de conquête”
Pour autant, le financement de stocks ne représente pas qu’un simple outil de fidélisation pour les professionnels du crédit, loin de là. “C’est parfois un argument de conquête”, rappelle Pascal Roussarie. Et il en est de même au niveau des prestations offertes ou proposées par les sociétés de financement en matière de formation ou d’accompagnement à la conduite du changement. Deux domaines appelés à être particulièrement dynamiques dans les prochains mois avec l’entrée en vigueur progressive de toutes les nouvelles mesures prévues dans la réforme du crédit à la consommation. Son volet publicité stipule notamment que le taux du crédit affiché sur tout support de communication doit apparaître dans une taille de caractère au moins aussi importante que celle utilisée pour le taux d’intérêt promotionnel et que tout support de communication doit mentionner un coût d’assurance par mois, en plus d’indiquer systématiquement certaines mentions légales (“Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifier vos capacités de remboursement avant de vous engager”). “Ces mesures nous laissent moins d’espaces de créativité mais elles vont dans le bons sens dans la mesure où elles rassurent les clients”, indique Jean-Christian Valette, lesdites mesures n’ayant eu à ses yeux aucun impact sur le niveau de production de ses apporteurs d’affaires. Les mesures phares sont en effet attendues pour le printemps 2011. “Les taux d’usure vont évoluer, les prêteurs vont devoir systématiquement vérifier la solvabilité de leurs interlocuteurs via la consultation du fichier des incidents de paiements et les vendeurs en points de vente sont appelés à faire un “point budget” avec les emprunteurs”, résume Jean-Christian Valette. Tous les vendeurs devront en outre avoir suivi une formation à la distribution de crédits. “La fiche d’informations standardisée, dont nous anticipons l’application dès novembre, servira surtout au client à bien comprendre la proposition de crédit et à comparer les offres”, relève le directeur marketing prescripteurs de Cetelem Automobile. Les concessionnaires sont-ils au courant de l’ensemble de ces nouvelles mesures ? Certains ne devraient en tout cas pas tomber des nues. “Nous avons distribué un guide d’information sur la réforme à l’ensemble de nos partenaires distributeurs”, conclut Jean-Christian Valette. Tout récemment, ils ont aussi pu lui poser des questions en direct : un tchat a été organisé il y a peu par Cetelem Automobile.
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