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Bourse : Rebond surprise pour Renault

Publié le 13 janvier 2006

Par Alexandre Guillet
4 min de lecture
Alors que l'action GM atteint son plus bas niveau depuis 23 ans, Renault, malgré ses mauvais résultats commerciaux en Europe, bénéficie de l'optimisme des marchés pour 2006. Les fêtes de Noël sont connues par les investisseurs pour avoir un effet positif sur les marchés ("le...
Alors que l'action GM atteint son plus bas niveau depuis 23 ans, Renault, malgré ses mauvais résultats commerciaux en Europe, bénéficie de l'optimisme des marchés pour 2006. Les fêtes de Noël sont connues par les investisseurs pour avoir un effet positif sur les marchés ("le...

...Christmas rallye"), un engouement dû notamment à l'atmosphère de consommation qui règne durant cette période, mais aussi aux fonds d'investissement qui rachètent en masse leurs actions afin d'afficher de bons résultats annuels.
Pour l'industrie automobile, les résultats sont restés mitigés avec une opposition entre d'excellentes performances et de très fortes chutes.
L'action du groupe Renault connaît ainsi un rebond inattendu sur les marchés. L'année s'était pourtant mal terminée avec la publication par l'Acea des chiffres des immatriculations de voitures neuves du mois de novembre, qui a connu une baisse de 2,8 % en Europe. Le groupe Renault avait pour sa part accusé une baisse de 15,3 %, sa part de marché passant à 9,7 % contre 11,1 % un an plus tôt. Les ventes du constructeur au cours du mois de décembre enregistrent eux une baisse de 9,9 % par rapport à 2004. Pourtant, loin de baisser, le titre est remonté à son niveau le plus haut depuis début novembre (+ 4,8 % sur la période étudiée). Cette hausse est due tout d'abord aux commentaires des brokers, à l'instar de Credit Suisse First Boston qui a recommandé un achat d'opportunité sur le constructeur français. Cette recommandation est motivée par une attente de redressement de l'industrie en général au cours des prochains mois après une année 2005 handicapée par le cours du pétrole. Une autre raison est l'augmentation de 1,7 % des ventes de Renault dans le monde, le constructeur détenant ainsi une part de marché mondiale de 4 %, grâce à la hausse de 21 % de ses ventes hors d'Europe.

Bonne fin d'année pour Michelin

Faurecia a pour sa part terminé l'année en baisse (- 1,95 %) après l'annonce d'un avertissement sur ses marges du deuxième semestre. Ce "profit warning" est motivé par la nouvelle hausse des prix des matières premières intervenue au dernier trimestre et par la baisse de la production automobile de ses principaux clients. La compagnie entraîne dans sa chute Peugeot qui perd 1,96 % sur la période étudiée.
Pour Michelin, les fêtes de Noël ont été synonymes de bonnes performances sur le marché boursier (+ 7,4 %). Le groupe a enregistré dans ses comptes 2005 un gain exceptionnel de 317 millions de dollars lié à la modification de l'un de ses programmes. Le fabricant a de plus annoncé une économie annuelle de charges de 37,5 millions de dollars pour les années à venir. Par ailleurs, Michelin a pris la décision de ne pas prolonger son engagement en Formule 1, nouvelle que les marchés ont bien accueillie. Des annonces qui ont motivé le cabinet Merryl Lynch à réintégrer le fabricant de pneumatiques dans sa liste européenne "Europe One" et à maintenir une recommandation à l'achat sur le titre, pour le potentiel de transformation du groupe français.
DaimlerChrysler a pour sa part décidé de se séparer de ses activités de motoriste en cédant sa filiale MTU Friedrichschafen et une partie de l'américain Detroit Diesel Corporation (DDC) au fonds d'investissement EQT pour une valeur d'entreprise de 1,6 milliard de dollars. Les marchés ont apprécié cette décision ainsi que les résultats de la compagnie qui a vu ses ventes augmenter de 5 % sur l'année 2005, l'action gagne plus de 2 %.
Une fin d'année sans surprises pour General Motors qui a vu son action chuter de plus de 10 %. Elle a ainsi atteint un plancher de 23 ans après que Bank of America Securities ait réitéré sa recommandation de "vente" du titre et réduit son prix cible à 13 dollars plutôt que 16 dollars. La compagnie malgré de bons résultats en Asie n'arrive plus à rassurer les investisseurs après avoir vu son titre baisser de plus de 50 % sur l'année.


Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN

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