Avec Pilot Trend, La Centrale veut aider à optimiser les stocks

La Centrale n'en a pas terminé avec son cycle d'innovation. L'infomédiaire prépare une salve de nouveautés. Et d'ici la fin de l'année 2024, le groupe sortira Pilot Trend, un nouvel outil à destination des distributeurs de voitures d'occasion.

"Nous ajouterons prochainement Trend à notre portfolio, confirme Philippe Chainieux, le président. Cela fonctionne sur le même principe que l'outil de Google. À savoir que nous allons aider à décrypter les tendances de marché pour aiguiller les professionnels dans leur approvisionnement".

Pour délivrer le service Pilot Trend, La Centrale va s'appliquer à croiser de manière plus précise les données relatives à la demande avec celles de l'offre. "Nous pourrons faire des recommandations de composition de gamme. Trend aidera aussi à répartir plus efficacement les véhicules par point de vente en fonction du potentiel commercial", détaille Antoine Despujols, directeur produit et marketing de La Centrale.

Une démonstration d'une version non aboutie de Pilot Trend pourrait être réalisée, au Mondial de l'Automobile. En effet, le groupe a réservé un stand dans le hall 7 pour recevoir ses partenaires et ses clients, tout comme il mettra en lumière Caradisiac.

Dix millions d'euros d'investissements publicitaires

Cet aboutissement témoigne de la confiance des investisseurs. Comme le rapporte le président, le feu vert a été donné par Providence Equity, le propriétaire de l'infomédiaire, pour continuer à financer la R&D et la communication.

"Nous voulons être le relais marketing des distributeurs de voitures d'occasion. Nous nous en donnons les moyens", insiste Philippe Chainieux. Les chiffres en attestent. Depuis le début 2024, La Centrale a consacré dix millions d'euros en achat d'espaces publicitaires à la télévision.

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Cela a eu pour conséquence, par rapport à l'an passé, d'accroître l'audience de 30 % et le nombre de leads de 35 %. "Un ROI supérieur aux attentes", bien aidé par une conjoncture favorable. Les statistiques de ventes de voitures d'occasion sont bien plus élevées que celles des véhicules neufs depuis le début de l'exercice en France. La direction de l'infomédiaire souligne que les demandes de financement et celles de reprises ont doublé. Ce qui la conforte dans l'idée d'ajouter des services associés au bénéfice des professionnels.

La publicité à la télévision a aussi pour conséquence de faire évoluer le mix. La pénétration des particuliers dans les annonces s'accroît. Elle était de 10 % hier, elle devrait être bien supérieure demain, selon le président de La Centrale.

Des prix trimestriels qui se stabilisent

Dans son baromètre trimestriel, l'infomédiaire a rapporté une déflation moyenne du prix des voitures d'occasion de 8,3 %, soit 1 010 euros. Après trois périodes continues de repli des tarifs, le montant moyen affiché s'élève à 20 990 euros, se stabilisant enfin.

En termes de tranche d'âge, celle des voitures d'occasion de 2-4 ans a subi la plus nette dévaluation, à 20 990 euros. C'est -2,3 % par rapport au deuxième trimestre 2024 et -9,6 % en comparaison à l'an passé. À noter que les exemplaires de 0-2 ans s'apprécient 1,7 % plus chers par rapport au premier trimestre (29 990 euros).

La Centrale étudie également les évolutions par énergie. Dans ce registre, les voitures électriques d'occasion sont les plus exposées à la correction de marché. Entre les deux premiers trimestres de l'exercice en cours, leur prix a été réduit de 4,3 %, à 21 990 euros de moyenne. À l'échelle d'une année, les tarifs ont ainsi fondu de 19,4 %.