Autolib à l'arrêt dans ses immatriculations
Le service d'autopartage Autolib est-il en train de subir un revers ? Depuis le début de l'année 2017, le groupe Bolloré n'affiche en effet que 17 immatriculations de véhicules Bluecar contre 941 encore sur la même période en 2016.
Dans le même temps, une étude vient d'être communiquée par le bureau de recherche 6-t auprès de l'AFP indiquant qu'Autolib, en région parisienne, avait subi une baisse de plus de 5% de ses abonnés à la fin de l'année 2016. En novembre 2016, le nombre de 110000 abonnés actifs avaient été recensés, un chiffre en recul en septembre 2017 avec 103500 utilisateurs.
Au-delà de la contraction des abonnés se pose la question du financement de ce service. Le groupe Bolloré gère Autolib en délégation de service public jusqu'en 2023 et s'est engagé, à ce titre, de couvrir les pertes du service à hauteur de 60 millions d'euros. Mais, au début de cette année, le groupe avait déjà indiqué que les pertes s'accumulaient et atteignaient 179 millions d'euros. Un chiffre que conteste le syndicat mixte qui gère le service. Selon lui, le déficit se creuserait jusqu'à 250 millions d'euros d'ici à 2023.
"Il resterait donc 190 millions à la charge du contribuable, s'inquiète Nicolas Louvet, directeur de 6-t, auprès de l'AFP. Le syndicat mixte a demandé un audit des comptes. Mais on n'a toujours pas les résultats. Aujourd'hui, on est dans un schéma à la fois de baisse du nombre d'usagers et de baisse du nombre de locations, et on ne voit pas trop comment ça peut remonter."
Pour le bureau d'études, plusieurs facteurs expliquent cette décroissance. D'une part, la concurrence d'autres services de mobilité ou d'autres sociétés d'autopartage auxquels le groupe Bolloré doit laisser l'accès à une partie des bornes de recharge. D'autre part, la forte dégradation des véhicules sur la voie publique.
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