Anne Hidalgo revient à la charge pour abaisser la vitesse sur le périphérique
Anne Hidalgo avait déjà lancé il y a presque un an une pétition à l'attention du Parlement européen, réunissant les plus grandes villes d'Europe, pour durcir les dernières normes environnementales européennes, baptisées Euro 7.
À la fin du mois d'août 2024, la maire de Paris a relancé le sujet en réaffirmant, au cours d'un entretien avec le journal Ouest-France, qu'elle compte bien mettre en place la limitation de vitesse à 50 kilomètres/heure sur le périphérique de la capitale.
Une idée sur la table depuis décembre 2023 qui n'a jamais ravi l'Élysée, aussi bien du temps de Clément Beaune, ex-ministre des Transports en poste à ce moment-là, que Patrice Vergriete (ministre démissionnaire) lui ayant succédé boulevard Saint-Germain.
L'édile de la Ville de Paris s'est également dite prête à "[prendre ses] responsabilités et [à aller] jusqu'au bout" au sujet du maintien d'une voie prioritaire sur l'axe parisien. Non pas pour les véhicules accrédités pour les JOP 2024, mais pour les véhicules utilisés par plusieurs personnes à la fois (voitures en covoiturage, bus, familles, ...).
Un accord avec l'État nécessaire
Pour ces deux projets, la Mairie de Paris doit trouver un accord avec l'État. Si la limitation n'a convaincu personne du côté des décisionnaires étatiques, "je pense que ce n’est pas une bonne idée à court terme d’avoir cette limitation de vitesse. À la fin de l’année 2024, nous ne validerons pas cette décision", avait argué Clément Beaune en décembre 2023. Ce dernier n'avait toutefois pas fermé la porte à une voie réservée.
Patrice Vergriete refuse aussi l'abaissement de la vitesse maximale mais ne s'est jamais exprimé au sujet de la voie réservée. Peut-être la Mairie profite-t-elle de l'affaiblissement de la machine étatique française depuis le résultat des élections législatives anticipées du 7 juillet 2024 pour faire passer son projet.
Anne Hidalgo confirme également que "les voitures ne reviendront pas devant la tour Eiffel à la fin des Jeux" et que "la zone à trafic limité dans le centre sera bien mise en place à l’automne".
À l'heure où seulement treize grandes villes européennes respectent les recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé relatives aux particules fines (Paris n'en fait pas partie, ni aucune en France d'ailleurs) selon les données de l'Agence européenne de l'environnement, cette annonce d'abaissement de la vitesse sur le périphérique parisien doit faire l'effet d'un électrochoc.
La maire de Paris a d'ailleurs avancé l'argument de la santé, "c'est une mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique", a-t-elle déclaré.
Elle a également ajouté, "la France est régulièrement condamnée pour son inaction en matière de pollution de l’air". Il est vrai que le Conseil d'État et la cour de justice de l'Union européenne (CJUE) ont à plusieurs reprises condamnés l'État français en matière de pollution de l'air.
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