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30 000 euros : la limite du prix acceptable pour un véhicule électrique ?

Publié le 2 février 2023

Par Catherine Leroy
3 min de lecture
Selon la dernière étude du cabinet Deloitte, 8 % des Français pensent se diriger vers un véhicule électrique pour leur prochain achat. Mais son prix devient désormais un point de blocage puisque 56 % ne sont pas prêts à payer, bonus déduit, plus de 30 000 euros.
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8 % des Français pensent se diriger vers un véhicule électrique pour leur prochain achat. Mais son prix devient désormais un point de blocage puisque 56 % des Français ne sont pas prêts à payer plus de 30 000 euros, bonus déduit. (© Adobe.stock.com)

Le développement naturel du véhicule électrique a-t-il atteint ses limites ? A la lecture de la dernière étude "Global Automotive consumer Study" du cabinet Deloitte, la question mérite d'être posée.

 

L'enquête réalisée chaque année auprès de 1 006 personnes en France offre l'avantage d'une véritable lecture dynamique de l'appétence des automobilistes sur leur  consommation à venir. Alors que l'offre de véhicules électriques croît dans les gammes des constructeurs, 43 % des Français pensent se tourner vers une motorisation autre que thermique lors de leur prochain achat de voiture et 8 % pour un modèle 100 % électrique. Soit la même proportion que l'année précédente.

 

"La question se pose sur la fragilité du véhicule électrique aujourd'hui, qui va nécessiter un encouragement et une persistance des mesures. Cela représente un vrai enjeu de stabilité et de visibilité donné à la population pour qu'elle se sente prête à réaliser cet investissement", prévient Guillaume Crunelle, responsable mobilité et automobile de Deloitte France.

 

30 000 euros maximum pour un électrique !

 

Une fragilité mise en évidence par le niveau de prix et donc de dépenses que pourraient consentir les futurs acheteurs. 56 % d'entre eux ne veulent pas payer plus cher de 30 000 euros (bonus déduit) pour un véhicule électrique et 25 % estiment la fourchette maximale comprise entre 30 000 et 50 000 euros.

La continuité de l'aide de l’État reste donc une condition essentielle pour le passage à l'électrique tout comme la simplicité de la recharge : la demi-heure de temps de charge représente une limite décisive, tout comme le mode de paiement de celle-ci.

 

Lire aussi : Qui pourra acheter un véhicule neuf demain ?

Assez de multiplier les cartes d'abonnement, la recharge doit pouvoir se régler avec une carte de crédit classique. Et que l'offre de service pendant ce laps de temps soit suffisante (pouvoir s'asseoir, boire un café et aller aux toilettes). Un véhicule électrique, oui mais pas réellement plus cher qu'un véhicule thermique et sans contrainte supplémentaire (une autonomie de 400 km est jugée indispensable). L'adoption du véhicule électrique par les consommateurs n'est plus si évidente et 49 % des personnes interrogées estiment d'ailleurs qu'ils annuleraient leur décision d'achat d'une voiture électrique si un carburant synthétique "propre" était compatible avec leur véhicule thermique !

 

"Si nous voulons amplifier le mouvement vers l'électrification du marché, il va falloir lever beaucoup de contraintes ", poursuit Guillaume Crunelle. "Pour autant, les Français commencent à intégrer l'idée qu'ils vont acheter un véhicule plus cher mais qu'ils souhaitent également qu'il dure plus longtemps." Une tendance qui se vérifie dans l'attention à la valeur résiduelle des véhicules achetés. Car 44 %  des personnes interrogées souhaitent qu'on les informe de la valeur résiduelle de leur futur véhicule neuf.

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