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Constructeurs

Premier actionnaire de Nissan, Renault ravi du projet de fusion avec Honda

Publié le 18 décembre 2024

Par Nabil Bourassi
2 min de lecture
Le groupe automobile français, qui reste le premier actionnaire de Nissan, a donné son accord pour que les discussions de fusion se poursuivent avec Honda. Renault cherche à revaloriser sa participation minée par les mauvais résultats de son allié japonais. Le français cherchera toutefois à préserver ses intérêts.
Alliance Renault Nissan
Un an après le nouvel accord de l'Alliance, Renault reste actionnaire majoritaire de Nissan. ©Renault

Le groupe Renault aurait donné son blanc-seing à la poursuite de discussions entre Honda et Nissan en vue d'une fusion, d'après des informations révélées par Bloomberg. Le groupe automobile français, qui détient encore 22 % du capital du japonais, héritage de l'Alliance fondée en 1999 et qui a vu cette participation culminer à 44 % pendant quasiment 20 ans, pourrait tirer bénéfices de ce projet.

 

Une participation bradée

 

Il faut dire que cette participation n'a cessé de se dévaloriser avec l'effondrement de l'action Nissan en Bourse. Celle-ci a été divisée par trois depuis 2018. En 2024, cette baisse s'est même accentuée : -40 %. Avec l'annonce d'une fusion entre les deux japonais, le titre Nissan reprend des couleurs (+22 %). C'est un véritable soulagement pour Renault qui était engagé dans un programme de cessions de titres Nissan par blocs de 5 %, mais à un prix quasiment bradé. Luca de Meo, directeur général de Renault, a même envisagé de suspendre provisoirement le rythme des cessions. D'ailleurs, le titre Renault a rebondi de plus de 6 % après l'annonce de fusion.

 

 

Nissan traverse actuellement une phase très délicate dans laquelle les ventes sont en berne, tandis que les bénéfices pourraient basculer dans le rouge dès cette année (exercice fiscal qui s'achève le 31 mars 2025). Par rapport à l'avant-crise Covid, Nissan vend deux millions de voitures de moins. Avec la fusion avec Honda, Nissan pourrait sortir par le haut de cette mauvaise passe en retrouvant des marges de manœuvre financières et technologiques.

 

Les intérêts de Renault dans Nissan sous surveillance

 

Renault pourrait toutefois rester vigilant sur les termes de l'accord de fusion afin de protéger ses intérêts, comme l'indique Bloomberg. Ainsi, Renault et Nissan, qui ont largement revu le périmètre de leur alliance à la baisse, n'en restent pas moins partenaires sur plusieurs projets comme le partage de plateforme, ou encore avec le projet de production d'une citadine électrique par Ampere, la filiale électrique de Renault. Un retrait pur et simple de Nissan de l'ensemble de ces projets serait extrêmement coûteux pour Renault. Mais avec un Honda quasi absent du marché européen, il est à envisager que ces partenariats soient préservés.

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