Les start-up automobiles ont levé 14,65 milliards d'euros en 2017
1,4 milliard de dollars, c'est la somme que parvenaient à lever les start-up automobiles mondiales en 2011. Six ans plus tard, ce chiffre atteint la bagatelle de 16,7 milliards de dollars (14,65 milliards d'euros), à en croire les données collectées par Crunchbase et intégrées à l'étude annuelle d'Oliver Wyman, rendue publique ce 5 décembre 2018. Ce montant correspond à une hausse de budget de 32 %, en comparaison à 2016 et porte le total cumulé à 56,8 milliards de dollars (soit 49,88 milliards d'euros) depuis 2010.
Considérant que le déclin se poursuit et que le nombre de levées de fonds s'est réduit de 9 % d'une année sur l'autre, à 676 dossiers, en 2017, ce sont bien les montants moyens qui progressent. L'an passé, les start-up ont collecté 25 millions de dollars par tour de table en moyenne, contre 18 millions en 2016, soit 39 % de plus. Signe des temps, la part des opérations générant plus de 100 millions de dollars a atteint 6 % des dossiers, contre 2 %, en 2010.
La France au 6e rang
La mobilité attise les convoitises. L'an passé, les start-up du secteur ont levé 3,1 milliards de dollars (soit 2,72 milliards d'euros). Ce qui en fait le secteur le plus porteur selon les placements des investisseurs. Le segment des véhicules verts ainsi que les services de vente/après-vente ont respectivement fait l'objet d'une enveloppe global de 2,2 milliards de dollars (soit 1,9 milliard d'euros). Enfin, le véhicule autonome et connecté, aussi gourmand soit-il en ressources et attrayant pour les industriels, n'a pesé que 600 millions de dollars (soit 527 millions d'euros). Les experts estiment que les start-up ont des montants restreints car les projets sont encore trop loin des concrétisations.
Depuis l'année 2000, la France a recensé 231 start-up dans l'automobile. Un chiffre qui nous place au 6e rang mondial, derrière l'Allemagne et ses 262 entreprises. Les Etats-Unis dominent le classement avec 2 157 jeunes pousses comptabilisées en dix-sept ans, mais la Chine comble le retard (954 start-up) et disputera bientôt l'hégémonie de l'Oncle Sam. Au coude-à-coude, on trouve le Royaume-Uni (356) et l'Inde (348). Positionné sur des technologies périphériques, Israël n'apparaît pas dans le Top 10 malgré son dynamisme.
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