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La résiliation du contrat Autolib s'annonce compliquée

Publié le 18 juin 2018

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Une bataille de chiffres au sujet de la résiliation du contrat qui lie le groupe Bolloré et le syndicat Autolib a commencé. Prochaine étape, le vote du syndicat regroupant les 98 communes, le 21 juin 2018, pour entériner ou non la rupture.

 

Les négociations devraient d'être longues. En effet, alors que la Mairie de Paris et les communes voisines semblent déjà passées à autre chose, notamment en travaillant déjà sur l'après Autolib, le groupe Bolloré se rappelle à leur bon souvenir. Selon ses estimations, transmise à l'AFP, une résiliation coûterait ainsi plus cher qu'une poursuite du contrat jusqu'à son terme en 2023. C'est-à-dire 300 millions d'euros, alors que la poursuite de l'exploitation afficherait un déficit de 293 millions d'euros.

 

Le syndicat Autolib affirme à l'inverse que, selon ses premières estimations, cette résiliation coûterait aux communes "plusieurs dizaines de millions d'euros, soit un coût considérablement inférieur aux 233 millions d'euros exigés par le groupe Bolloré". Le syndicat devrait proposer, le 21 juin 2018, aux 98 communes qui le composent de résilier le contrat de délégation de service public qui le lie avec le groupe de l'industriel breton.

 

Dans un communiqué, Autolib a "pris acte" de la décision de la présidente du syndicat de proposer aux élus la résiliation du contrat. Le groupe a souligné que le contrat prévoyait dans un tel scénario le paiement de 150 millions d'euros, "le transfert de l'ensemble du personnel de la société Autolib'", "la reprise à la valeur nette comptable des biens du service", "le versement d'indemnités sur les contrats en cours" et "la prise en compte des dédommagements commerciaux envers les usagers". La somme totale atteindrait ainsi 300 millions d'euros, selon les estimations du groupe Bolloré.

 

La présidente du syndicat Autolib' Métropole, Catherine Baratti-Elbaz, a souligné dans un communiqué annonçant la proposition de résiliation que "les communes de la Métropole ne verseront pas les 233 millions d'euros que le groupe Bolloré exige".

 

Pour que "cette résiliation ne pèse pas sur les usagers, le Syndicat Autolib' Métropole et la Ville de Paris feront le maximum pour que le service ne s'arrête pas du jour au lendemain. Cela dépendra en grande partie du groupe Bolloré, et nous en appelons à sa responsabilité pour prévoir une transition acceptable vers de nouveaux services", prévient le communiqué.

 

Le Syndicat affirme être "d'ores et déjà en discussion avec de nombreux acteurs pour organiser très vite ces nouvelles solutions d'autopartage. Les premières seront initiées avant la fin de l'année", selon Mme Baratti-Elbaz. (Avec AFP)

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