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Industrie

Volvo, Bosch, Mahindra, Kubota et GE reçus à l'Elysée

Publié le 17 février 2014

Par Armindo Dias
3 min de lecture
Les plus hauts dirigeants de ces constructeurs, équipementiers et financières ont été reçus par le chef de l'Etat à l'occasion d'un Conseil stratégique de l'attractivité. Et plusieurs annonces ont été faites à l'issue de cette réunion...
Les plus hauts dirigeants de ces constructeurs, équipementiers et financières ont été reçus par le chef de l'Etat à l'occasion d'un Conseil stratégique de l'attractivité. Et plusieurs annonces ont été faites à l'issue de cette réunion...

Après avoir vendu la destination France aux entrepreneurs américains à l'occasion de son voyage aux Etats-Unis, le chef de l'Etat a reçu les plus hauts dirigeants d'entreprises étrangères implantées en France afin de les convaincre de continuer à investir sur le territoire. Une opération séduction réalisée à l'occasion d'un Conseil stratégique de l'attractivité qui a réuni les plus hauts représentants des groupes Volvo, Bosch, Mahindra, Kubota et GE (faisaient notamment partie de ces responsables Olof Persson, le président et CEO de Volvo, et Volkmar Denner, le président du groupe Bosch).

Des IDE en chute de 77%

Les motivations de cette réunion ? A la fois l'évolution des investissements directs à l'étranger (IDE) enregistrée par la destination France et le manifeste signé à la fin de l'année dernière par des dirigeants de filiales françaises d'entreprises étrangères demandant à nos représentants de faire quelque chose pour que leurs maisons mères continuent d'investir et de créer des emplois en France. D'après la Conférence des Nations unies pour le Commerce et le Développement, les nouveaux IDE se sont établis à seulement 5,7 milliards de dollars l'an dernier en France, soit une chute de 77% par rapport à 2012 (ils ont progressé de 11% sur l'ensemble de la planète et de plus de 25% en Europe).

Des maisons mères à convaincre

Le manifeste signé par les représentants français d'entreprises étrangères présentes en France signalait, lui, que les filiales françaises avaient de plus en plus de mal à convaincre leurs maisons mères de faire le choix d'investir et de créer des emplois en France"Nous qui sommes quotidiennement 'benchmarkés', nous pouvons témoigner de l’incroyable concurrence non seulement de pays émergents, mais aussi de pays matures qui ont placé au cœur de leurs politiques l’impératif de compétitivité et d’attractivité", relevaient aussi les signataires. Mais les choses pourraient évoluer avec les nouvelles mesures décidées par le gouvernement au terme de ce Conseil stratégique de l'attractivité.

Un passeport talent et des financements publics

Le gouvernement a choisi de renforcer l'attractivité de la France à la fois en instaurant un "Passeport Talents", en renforçant l'information des entreprises étrangères présentes sur le territoire en ce qui concerne la possibilité pour elles d'accéder aux financements publics via BPI France, et enfin en facilitant toutes les procédures douanières. Le "'Passeport Talents" permettra à tous les talents étrangers et à leur famille de séjourner quatre ans en France à compter de début 2015.

Des accords avec l'Allemagne, l'Espagne et le Maroc

Pour ce qui est des financements publics aux entreprises étrangères, cette offre s'appuiera sur des accords avec leurs pays d'origine. "Des conventions seront signées avec l'Allemagne, l'Espagne et le Maroc avant la fin du premier semestre 2014, précise l'Elysée. Des fonds binationaux seront également établis, afin notamment d'investir conjointement dans des entreprises sur le sol français, sur le modèle de ce qui a été fait avec la Chine. Et seront concernés en 2014 la Tunisie et le Brésil."

Dématérialisation et paiements facilités

Côté procédures douanières, il est prévu que toutes les déclarations douanières à l'export soient dématérialisées mi-2016. Le paiement de la TVA à l'import sera, lui, facilité. "Dès janvier 2015, dans le cadre de la procédure de domiciliation unique (PDU), procédure simplifiée de dédouanement à domicile, les entreprises pourront reporter la TVA due sur les marchandises importées sur leur déclaration courante de TVA, souligne l'Elysée. La procédure sera simple, accessible aux PME tout comme aux grands opérateurs étrangers." Cette dernière réforme doit permettre à la France d'être "aux meilleurs standards communautaires en matière de dédouanement domicilié lorsque sera mis en œuvre le dédouanement centralisé prévu par le futur Code douanier communautaire".

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