Vers un leasing social à 6 000 euros en 2025 ?
La France n'a plus de budget mais elle essaye de trouver des idées. Et pour instaurer la version 2025 du leasing social, le gouvernement a visiblement trouvé la recette miracle avec le dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE) adaptés depuis le début de cette année à l'achat de véhicules électriques. L'heure n'est pas encore aux annonces officielles. Mais les principes de base semblent déjà acquis.
Selon nos informations, le principe du cumul des aides pour construire le nouveau leasing social est bien acté. Comme le dispositif s'adresse à des foyers dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur à 16 300 euros (voire moins), le bonus atteindra systématiquement le montant de 4 000 euros. Mais contrairement à l'édition 2024, l'aide supplémentaire ne sera pas apportée directement par le gouvernement. Les fonds supplémentaires seront puisés directement dans le dispositif des Certificats d'économie d'énergie (CEE).
Ce programme, mis en place par l’État, impose un certain nombre de térawattheures que doivent économiser les fournisseurs d'énergie. Une partie de ce volume sera consacrée à l'aide supplémentaire pour constituer la nouvelle formule du leasing social. Les discussions font état actuellement d'une enveloppe globale correspondant à 300 millions d'euros à répartir entre 50 000 dossiers de leasing social. Soit une aide de 6 000 euros par voiture. Pour mémoire, en 2024, le soutien financier atteignait 13 000 euros.
Sur les 700 millions d'euros budgétés pour le bonus écologique en 2025, 200 millions seraient donc accordés au leasing social. Pour les 100 millions d'euros restants, le gouvernement serait actuellement en train de négocier avec un fournisseur d'énergie pour constituer le reste de l'offre.
"La voiture à 49 euros par mois, c'est terminé !"
En revanche, la certitude est que les constructeurs ne feront plus la course à la mensualité la plus basse. En 2024, Renault avait proposé sa Twingo E-Tech à partir de 40 euros par mois, entretien compris. Du côté du groupe Stellantis, Citroën avançait sa ë-C3 à partir de 54 euros, Fiat louait sa petite 500e à partir de 79 euros par mois, et Opel son petit SUV Mokka, fabriqué en France, à 119 euros.
Jean-Philippe Imparato, directeur de Stellantis Europe élargie, l'a rappelé lors de son audition devant la Commission des affaires économiques à l'Assemblée nationale : "Tout cela est parti du fait que l’on pensait que les voitures pouvaient valoir 49 euros par mois. Si l’on tient ce discours, soit on demande des apports trop importants aux clients, soit on met des valeurs résiduelles complètement déconnectées de la réalité. Ce principe est terminé. Et je l’ai annoncé aux députés lors de mon audition à l’Assemblée nationale en décembre 2024. Aucune voiture au monde ne vaut 49 euros par mois", rappelait-il au Journal de l'Automobile en janvier 2025.
Des occasions pour le leasing social ?
L'interrogation persiste cependant pour l'inclusion de voitures d'occasion dans le futur leasing social. Le groupe Stellantis appuie fortement sur cette possibilité, ce qui permettrait de lisser les pertes sur les engagements de reprise de la première génération. Pour l'instant, le gouvernement n'a pas statué sur le sujet.
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