Transition énergétique : du rôle des VE
Les impacts des VE sur la consommation des ressources fossiles, l'acidification des milieux naturels et le potentiel de réchauffement climatique seront en effet très différents selon les scénarios établis par l'étude. Le premier scénario correspond aux objectifs de transition énergétique de la France pour 2030. Ici, le mix énergétique est composé à 39% d'énergies renouvelables, le pays totalise 4,4 millions de VE, ces derniers recourent aux solutions de gestion d'énergie V2G jusqu'à 30% et le taux de recyclage des batteries est assuré à 70%. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que, par rapport à ce scénario de base, les choses peuvent prendre beaucoup de retard ou fortement s'accélérer selon les choix du Gouvernement et l'évolution du marché.
Avec un mix énergétique comprenant seulement 15% d'énergies renouvelables, un marché de seulement 1,5 million de VE et des taux de recours aux solutions V2G et de recyclage de batteries de respectivement 10% et 50%, la consommation des ressources fossiles explose (+68% par rapport au premier scénario) tout comme l'acidification des milieux naturels (+73%) et le potentiel de réchauffement global (+68%). En revanche, dans le scénario où le mix énergétique comprend 43% d'énergies renouvelables, où il y a 5,5 millions de VE, que ces derniers recourent aux solutions V2G à 75% avec des batteries recyclées à au moins 85%, la consommation de ressources fossiles recule de 6%, l'acidification des milieux naturels de 17% et le potentiel de réchauffement climatique baisse de 6%, toujours par rapport au premier scénario.
Rien d'étonnant à cela pour autant. En fonction du choix énergétique de la France, l'empreinte du VE peut varier entre 8 et 14 tCO2-eq (contribution des gaz à effet de serre sur le réchauffement climatique). Avec 4,4 millions de VE, l'étude souligne en outre que le réseau électrique pourrait se voir injecter près de 45GWh supplémentaires grâce aux solutions V2G sur la plage horaire 18h/20h en hiver. "Il s'agit d'une quantité importante étant donné que la consommation varie entre 60 et 80GWh par heure pour une journée d'hiver", relève l'étude.
Quel scénario a le plus de chance de se réaliser ? Pour Renault, c'est le scénario des 5,5 millions de VE avec un mix énergétique de 43% d'énergies renouvelables qui devrait se réaliser. "Nous avons déjà pris en compte la seconde vie de nos batteries dans la mesure où nous louons ces dernières et que nous avons créé une filiale dédiée aux réseaux intelligents de distribution et d'exploitation d'électricité dénommée 'Renault Energy Services'", explique Jean-Philippe Hermine, directeur du plan environnement du groupe Renault. Le responsable croit d'autant plus dans ce scénario que les batteries offrent toujours plus d'autonomie. "C'est notamment le cas avec notre nouvelle Zoé", illustre Jean-Philippe Hermine.
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