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Industrie

Start-up : Luca de Meo appelle à un modèle de financement européen

Publié le 27 février 2018

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
En marge du Mobile World Congress de Barcelone, le patron de Seat s'est montré impatient de voir émerger un modèle de financement des start-up propre à l'Europe.

 

Les jeunes pousses ont pris de l'importance pour Seat et Luca de Meo entend bien en témoigner de la meilleure des façons. Interrogé lors d'une rencontre avec les journalistes en marge du Mobile World Congress de Barcelone, le président de Seat a appeler de ses vœux à "trouver un modèle européen de financement". Ce qui s'inscrirait en opposition au schéma américain, voire israélien, où la marque vient d'investir dans une structure d'innovation.

 

"Il y a le système américain avec les fonds capitalistiques qui mettent de l'argent dans dix entreprises en partant du principe qu'une seule fonctionnera au final. Le tout cautionné par la Bourse qui valorise à plus d'un milliard de dollars les entreprises au motif qu'elles ont un concept qui requiert un minimum d'employés. En Europe, il faut insister sur un mécanisme qui conjugue un groupe d'entreprises, des accélérateurs et des banques. Les entreprises seront juges de l'intérêt d'un service et leur témoignage de confiance dans une start-up encouragera les banques à abaisser leur évaluation du risque financier", a-t-il partagé sa vision.

 

Cette vision du président de Seat rejoint le rôle au quotidien d'organismes français tels que Bpifrance, dont la mission va de l'amorçage jusqu'à la cotation en Bourse. Mais pour Luca de Meo, il est temps de généraliser l'idée : "Il faut un débat européen, c'est urgent à l'ère de la transformation que nous vivons," a-t-il insisté. "Nous n'avons pas encore de modèle compétitif", souligne celui qui a insufflé dans la filiale du groupe Volkswagen dont il a la charge une dynamique de soutien aux jeunes entrepreneurs et de prise de participation, comme chez Respiro, un spécialiste de l'autopartage madrilène, à la mi-février 2018.

 

Faire de Barcelone la capitale de la 5G

 

Durant ce même échange, Luca de Meo est revenu sur un des projets majeurs de Seat, hors du métier traditionnel de constructeur d'automobiles. "Nous travaillons activement pour remporter le concours européen et voir Barcelone accueillir l'opération pilote de l'utilisation de la 5G", a affirmé le dirigeant, qui s'engage d'ores et déjà à produire des véhicules spécifiques en cas de succès, pour faciliter la mise en œuvre.

 

"Nous devons envisager de mener des tests au cours des deux années à venir, afin d'être prêts en 2020", affirme le président de Seat, en référence au calendrier des acteurs de la 5G. La maison espagnole évalue actuellement les partenaires potentiels à fédérer pour donner du corps au dossier de candidature de la capitale catalane. Au chapitre des opérateurs de télécommunication, Telefonica et Orange tiennent la corde, à en croire les propos de Luca de Meo. "Cela change notre rapport aux autres, observe-t-il. Les fournisseurs deviennent des partenaires, ce qui implique de revoir notre méthode opérationnelle."

 

Des Seat qui "shazament"

 

Au Mobile World Congress, Seat est venu présenter sa dernière mise à jour du système embarqué connecté. L'intégralité des véhicules de la gamme espagnole profitera désormais de l'application Shazam, au format Android Auto. Cela permettra aux millions d'utilisateurs mensuels du service de pouvoir identifier une chanson qui passe en radio d'une simple pression sur un bouton. Un véritable gain de sécurité. "Nous poursuivons notre stratégie d'intégration d'applications populaires dans nos voitures", s'est félicité Luca de Meo. Seat a toujours figuré parmi les premiers (monde ou Europe) à introduire Spotify, puis Waze et ensuite Alexa dans ses habitacles.

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