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Industrie

Satisfait de 2014, Bosch se tourne vers 2015

Publié le 5 juin 2015

Par Frédéric Richard
4 min de lecture
Volkmar Denner, président du directoire de Bosch, a présenté les résultats du groupe pour l’exercice 2014. L’année s’est révélée porteuse dans tous les secteurs, et le dirigeant se félicite de la politique menée, résolument tournée vers l’innovation, qui lui permet ainsi d’afficher une sérénité confirmée pour le début de 2015.
La stratégie de Bosch continue de porter ses fruits. Innovation, investissements importants en R&D, deux points clés qui mènent à la réussite.

Ce n’est jamais un exercice simple, ni même agréable, pour un comité de direction, d’avoir à présenter des résultats financiers à des journalistes ou des actionnaires qui cherchent toujours la faille dans les chiffres, le bug dans la stratégie… Pourtant, certaines entreprises voient leur tâche facilitée. C’est le cas de Bosch. Tout d’abord, faut-il le rappeler, Robert Bosch GmbH est une fondation, donc sans actionnaires pour se disputer des dividendes ou le pouvoir de contrôle. Par ailleurs, les dirigeants actuels montrent depuis maintenant plusieurs années que leur stratégie tient la route, et la progression des chiffres dans tous les secteurs d’activité force le respect. Si l’on omet le couac de l’énergie solaire, un domaine duquel le géant allemand a dû se retirer en raison de la concurrence acharnée des Asiatiques sur le sujet.

En 2014, Bosch a réalisé un chiffre d’affaires de 49 milliards d’euros (et pas 50 !), en croissance de 6,3 %. Des résultats qui auraient même pu se voir augmentés de 500 millions d’euros, sans les effets négatifs de l’euro fort sur une partie de la période. Avec un résultat courant en hausse de 10 %, à 3 milliards d’euros, la rentabilité du groupe s’affiche à 6,2 %. Enfin, le cash flow de Bosch, véritable révélateur de la santé et de la puissance d’un groupe, s’élève à 4,86 milliards d’euros, en progression de près d’un milliard sur l’exercice.

Les secteurs à la loupe

Les solutions pour la mobilité, autrefois réunies sous la bannière “technologies automobiles”, voient leur chiffre d’affaires bondir de près de 9 %, à 33,3 milliards d’euros, avec un résultat courant de 2,4 milliards d’euros. Ce qui place cette année encore ce secteur en plus gros contributeur des bons résultats de Bosch. Les perspectives d’avenir sont par ailleurs au beau fixe, puisque 2015 verra le démarrage de la production en série de l’assistant au stationnement automatique, de l’assistant trafic pour les embouteillages ou encore de l’assistant de vision latérale, aidant notamment à l’évitement. Un premier pas vers l’automatisation de la fonction. Bosch poursuit également son implication sur l’électrification, et notamment sur le perfectionnement des batteries. Selon Volkmar Denner, “Bosch a permis l’avènement du Diesel, et fera de même pour l’entraînement électrique”.

Le secteur des Techniques industrielles recule pour sa part de 2 %, à 6,7 milliards. Ce qui s’explique par un marché de l’équipement pneumatique très peu dynamique sur l’exercice. Toutefois, la rentabilité s’améliore tout de même avec un résultat courant de 67 millions d’euros. Au rayon des biens de consommation (outillage électroportatif), l’activité affiche une hausse de 5 %, à 4,2 milliards, pour un résultat courant de 550 millions d’euros. Un chiffre incluant le résultat après impôt au prorata de l’ancienne coentreprise BSH Bosch und Siemens Hausgeräte GmbH, reprise à 100 % en 2014. Enfin, les Techniques pour les Energies et les Bâtiments ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 1,7 %, à 4,6 milliards d’euros, pour un résultat courant de 170 millions d’euros.

L’Europe progresse, la France recule

Au plan géographique maintenant, dans la région Asie Pacifique, Bosch a vu son chiffre d’affaires progresser de 17 %, à 13 milliards d’euros, ce qui représente désormais quasiment le tiers des activités du groupe.

Si le contexte économique reste difficile en Amérique du Sud avec un recul du CA de 4,4 %, en raison de la faiblesse du Real brésilien et de la production automobile locale, l’Amérique du Nord voit ses ventes augmenter de 8,6 %, à 8,5 milliards d’euros.

Enfin, en Europe, le chiffre d’affaires de Bosch progresse là encore de 2,1 %, à 26 milliards d’euros, et représente 53 % des ventes totales du groupe. En revanche, la France affiche un recul de 139 millions d’euros, à 2,211 milliards.

 

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