Reprise du marché

Avec un mois de mars toujours largement à la baisse (- 3,4 %), les statistiques du CPL (Centre Professionnel des Lubrifiants) refermaient le premier trimestre 2019 sur une note des plus négatives avec une régression de 2,3 % (72 000 tonnes). Toutefois, s’avérant plutôt porteur avec une progression de 2,8 %, le mois d’avril a enfin permis d’inverser la tendance, réduisant la courbe de régression sur les quatre premiers mois de l’année à - 0,5 % (97 700 tonnes, dont 53 900 tonnes pour les voitures de tourisme).

De quoi, également, réhausser à nouveau la courbe au niveau de l’année courante (1er mai 2018 au 30 avril 2019), puisque celle-ci marque une progression de 3,3 %. Mais, pour ce qui est d’avril, faut-il y voir le résultat d’une météo clémente (telle la période estivale sur le week-end de Pâques avec des températures dignes d’un mois de juillet), incitant les français à se déplacer davantage ? Sans doute, si l’on en juge la hausse de la consommation de carburants routiers sur l’Hexagone ce même mois.

En effet, selon le CPDP (Comité Professionnel du Pétrole), les ventes de carburant sur avril ont augmenté de 3,6 % au global, dont + 9,4 % pour le super sans plomb et + 2,1 % pour le gazole. Ainsi, si le fait d’établir un parallèle entre les deux marchés n’est pas toujours évident, celui-ci existe bel et bien cette fois.

Reste que, pour Julien Hue, Pdg d’Hafa, la prudence s’impose. « Certes, le facteur météo avec derrière une accélération du rythme d’entretien et des flux a dû jouer un rôle mais l’état du marché demeure toujours très difficile à cerner compte tenu de sa segmentation et du nombre d’utilisateurs, explique-t-il. En outre, les bons résultats d’avril peuvent très bien engendrer un certain décalage sur les mois suivants. Généralement, on assiste tout de même à une certaine reproduction des résultats par trimestre, année après année. Pour notre part, nous prévoyons une année 2019 plutôt conforme à 2018 ».  

Ainsi, selon lui, le marché automobile (VL et VUL) se révèle un peu compliqué depuis le début de l’année, au contraire de l’agraire et du BTP notamment, qui se portent très bien et sur lesquels Hafa dispose de plus de recul au vu de sa présence active sur ces marchés. « Notre activité au sens large est un assez bon reflet du niveau de dynamisme économique et du niveau d’optimisme régnant actuellement, résume Julien Hue. En ce sens, 2018 a montré que l’optimisme global était un peu plus au rendez-vous ». Certes.