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Industrie

Quels défis pour le secteur automobile en 2018 ?

Publié le 6 février 2018

Par Gredy Raffin
5 min de lecture
Atsushi Okawa, le directeur général de Clarion Europe, partage sa vision de la connectivité des véhicules dans une tribune qui appelle à adopter une approche durable pour que le public réponde majoritairement.

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Tous les acteurs de l’automobile dans le monde gardent aujourd’hui le même cap : la voiture autonome. L’avenir de la voiture est lié de plus en plus étroitement aux nouvelles technologies, ce qu’illustre bien l’évolution des salons professionnels, où les rencontres automobiles traditionnelles cèdent la place à des salons de l’électronique appliquée, comme le salon CES de Las Vegas. En 2018, plusieurs défis sont à relever dans ce secteur.

 

Gérer les données de la voiture connectée

 

Les voitures d’aujourd’hui sont déjà connectées et intelligentes. Les caméras, radars et lidars intégrés permettent d’analyser en temps réel l’environnement du véhicule et c’est une source si puissante de données que les solutions actuelles de traitement sont largement insuffisantes. Les innovations des prochaines années porteront donc sur la capacité à transférer de grands volumes de données, ce qui va impacter positivement la sécurité et améliorer l’assistance.

 

Les informations transmises depuis le serveur ou de véhicule à véhicule permettent aux systèmes embarqués ou débarqués de gérer les dangers potentiels. Ainsi, grâce à des annonces d’incident routier, variation climatique, voie défectueuse ou présence d’objet, les véhicules seront amenés à réduire leur vitesse en amont, ce qui augmentera la sécurité et fluidifiera le trafic. En plus, une capacité accrue d’analyser à distance les problèmes d’un véhicule permettra d’y apporter des remèdes adaptés dès les premières secondes. Chez certains constructeurs déjà, les causes d’une panne sont immédiatement analysées pour pouvoir apporter une assistance adaptée (pour exemple, envoyer une dépanneuse ou un technicien avec les pièces de rechange adaptées).

 

 Appliquer les innovations à d’autres secteurs

 

De multiples innovations actuelles, approuvées et appliquées sur un même véhicule, permettront dans un avenir proche de commercialiser des voitures complètement autonomes. Les équipementiers automobiles collaborent actuellement avec la majorité des constructeurs sur ces nouveautés.

 

Dans les années à venir, les recherches s’intensifieront encore sur de nouveaux systèmes embarqués qui fluidifieront le trafic et diminueront le risque d’accident, en contribuant en même temps au bien-être des conducteurs. Les systèmes d’aide à la conduite auront aussi un impact positif sur la sécurité et la mobilité des personnes âgées, un axe de développement important dans la société européenne vieillissante.

 

Les avancées du secteur de l’automobile ont également un fort potentiel à être exploitées dans beaucoup d’autres secteurs, notamment en ce qui concerne les services médicaux (ambulances, transport des personnes) et d’urgences. Dans un contexte où les ressources humaines se révèlent parfois insuffisantes, certaines zones pourraient bénéficier de véhicules autonomes qui permettent aux équipes de secours de se concentrer sur leur tâche d’assistance. Les innovations peuvent s’appliquer facilement aussi à la sécurité et aux services policiers. Et même si ces idées auraient été considérées comme de la science-fiction encore il y a quelques années, aujourd’hui c’est une réalité !

 

Adopter une approche durable

 

L’intégration d’innovations dans l’automobile est un chemin long en termes de développement, de process de validation et d’investissements. Les nouvelles technologies deviennent de plus en plus complexes. Pourtant, pour que cette course aux nouvelles performances soit durable et que les innovations puissent être exploitées réellement, il est nécessaire de réfléchir à long terme : le risque management est élevé. Dans une autre perspective, l’impact sur l’environnement doit impérativement être géré.

 

Attention néanmoins car ces réflexions ne concernent pas uniquement la voiture électrique qui, quoi qu’en disent les discours devenus communs, n’est pas une solution à la pollution. C’est peut-être davantage une nouvelle pollution, décalée géographiquement. Certes, le paysage urbain va être amélioré (moins de particules, de fumées et de bruits), mais nous savons que, avec les techniques actuelles, la production d’électricité n’est pas neutre et le recyclage des batteries n’est pas abouti. Les innovations doivent porter sur l’utilisation des sources alternatives d’énergie : l’hydrogène, la pile à combustible et toutes ces solutions que nous n’avons pas encore imaginées.

 

Une autre piste d’améliorations : les services après-vente orientés davantage vers la réparation des systèmes embarqués. De meilleures capacités de réparation dans l’automobile permettent d’éviter la surproduction, diminuent les coûts en cas de panne et, enfin, limitent les besoins en recyclage et en stockage de déchets. Les bénéfices en sont inestimables.

 

Créer des innovations dans l’automobile, c’est bien, mais les faire adopter, c’est encore mieux ! Les avis sont aujourd’hui partagés sur la question de savoir si les utilisateurs sont prêts à adopter la voiture autonome. Une chose est sûre : ils souhaitent tous acquérir des voitures équipées de toutes les innovations disponibles. Et avec les conditions actuelles sur les routes, les services d’aide à la conduite deviennent nécessaires. En France, cependant, malgré une R&D poussée dans le domaine de l’automobile, et de très fortes compétences en ingénierie et en industrie, les utilisateurs sont sans doute plus conservateurs qu’au Japon par exemple. Dans les années à venir, le défi majeur sera donc de gagner leur confiance en ces nouvelles façons d’être transporté.

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