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Industrie

Nokia Here : Uber offrirait 3 milliards de dollars

Publié le 12 mai 2015

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Après le consortium allemand composé de BMW, Audi et Mercedes, la société de VTC pourrait faire une proposition de rachat du cartographe. Bataille autour d'un enjeu majeur de l'industrie automobile.
Après le consortium allemand composé de BMW, Audi et Mercedes, la société de VTC pourrait faire une proposition de rachat du cartographe. Bataille autour d'un enjeu majeur de l'industrie automobile.

Serait-ce le feuilleton de l'été ? Peu de chance, puisque Nokia a laissé entendre vouloir boucler le dossier au plus vite. Toujours est-il que la mise en vente de Here continue d'agiter le monde économique. Pour preuve, Uber aussi a fait son entrée en lice. La société de transport de personnes proposerait trois milliards de dollars au groupe finlandais pour reprendre sa filiale de cartographie.

Cette acquisition ferait sens pour Uber. En avril dernier, la start-up valorisée à 41 milliards de dollars signait la prise de possession des activités de la société DeCarta, qui marquait un premier pas vers l'indépendance dans le domaine de la cartographie. Pour compléter le dispositif, il manquait un logiciel de navigation. Ironie du sort, les experts présentaient Nokia Here comme un partenaire potentiel.

Trois milliards de dollars. Une somme colossale même pour l'entreprise qui enchaîne les levées de fonds depuis un an et annonçait, en février dernier,  un tour de table à 2,8 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros). Un minimum pourtant face à la proposition "supérieure à 2 milliards de dollars" (1,78 milliard d'euros) faite la semaine passée par le consortium composé du trio des Premium allemands.

Baidu en sous-main

Pourquoi une telle folie des grandeurs ? Parce que la crainte surgit chez Audi, BMW et Mercedes de voir Google, Apple, Facebook ou consorts faire main basse sur une technologie cruciale à la veille de la création du marché de la voiture à conduite autonome. "La plus grande menace pour l’industrie automobile serait si Google développait un système d’exploitation pour les voitures sans chauffeur et le mettait à disposition gratuitement", partageait une source anonyme, dans un article du Wall Street Journal.

Les jeux sont loin d'être faits. Néanmoins, il est intéressant de voir que les deux offres, celle d'Uber et celle du consortium allemand, profitent, au bout du compte, à une même entreprise. Et pour cause, Baidu s'est positionné en actionnaire minoritaire dans le dossier déposé par les trois constructeurs, alors qu'il fait "modestement" partie du tour de table d'Uber (à hauteur de 600000 dollars). Le "Google chinois" pourrait donc mettre un pied dans le registre de la cartographie et accentuer la pression sur son rival californien.

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