Michelin partage la victoire avec Audi
En dépit de la destruction de deux de ses trois voitures lors de spectaculaires accidents, Audi aura donc remporté la 79e édition des 24 Heures du Mans grâce au Français Benoît Tréluyer et à ses deux « complices », le Suisse Marcel Fässler et l’Allemand André Lotterer. Accessoirement, le constructeur allemand a remporté son dixième succès en treize participations dans la Sarthe…
Un succès obtenu avec le concours de Michelin, à l’instar des neuf autres, depuis le début de la série en 2000. A l’occasion du mythique week-end manceau, le manufacturier clermontois a largement rempli sa mission ! Dans l’absolu, celle-ci était de permettre à ses partenaires LMP1 de quadrupler, voire quintupler les relais grâce à des nouveaux pneus développés pour les prototypes répondant au règlement 2011. Dans ce registre, figurait notamment un nouveau pneu avant de plus grandes dimensions (36/71 x 18 contre 33/68 x 18 auparavant) destiné à apporter entre autres une augmentation de la vitesse de passage en courbe… histoire de compenser la baisse de puissance d’environ 20 % des moteurs des nouvelles LMP1 (Peugeot 908, Audi R18, Aston Martin AMR-One, Rebellion-Toyota), voulue par la réglementation.
Dans ce contexte, le critère « endurance » des produits Michelin ressortait dès les essais, avec la pole position de Benoît Tréluyer, en 3’25’’738. Une pole signée en pneus « medium » dans le dernier tour de son second relais, c’est-à-dire après 22 tours (300 km) parcourus avec le même train ! Une précision. Au niveau des pneus slick pour le sec, Michelin proposait trois centrages de gomme, soit soft (tendre), medium (moyen-tendre) et hard (dur).
La course ? Aux mains de Stéphane Sarrazin, la Peugeot 908 n°8 effectuait un quadruple relais le samedi après-midi en pneus medium. Le dimanche matin, au volant de l’Audi R18 n°2 sans nul doute finement réglée, Benoît Tréluyer établissait un nouveau record en termes de longévité (et de constance), puisqu’il parcourait 750 km avec les mêmes pneus, seul en tête de la course devant trois Peugeot 908 lancées à sa poursuite ! Une performance équivalente à cinq relais d’affilée, soit cinq fois 11 tours parcourus à 230 km/h de moyenne environ, le tout durant 3 h 35. Il faut savoir que depuis 1998, la longévité des pneus Michelin a été multipliée par trois, ce qui accrédite également la démarche « éco-responsable » du manufacturier.