L'Ufip dénonce le projet de taxe sur l'EBE
Depuis plusieurs semaines maintenant, le gouvernement souhaite mettre en place une fiscalité plus intelligente pour les entreprises en présentant une nouvelle taxe dans le projet de loi de Finances 2014. Celle-ci prendrait la forme d'un prélèvement sur l'excédent brut d'exploitation (EBE) des sociétés de plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, à hauteur de 1,15%. Problème : à peine annoncé, ce nouvel impôt ne cesse d'être l'objet de critiques toutes plus négatives les unes que les autres.
Après le Medef, qui, par la voix de son président Pierre Gattaz, a traité les fonctionnaires de Bercy "d'apprentis sorciers fiscaux", c'est au tour de l'Union française des industries pétrolières (Ufip) de monter au créneau. Pour cette dernière, l'adoption de ce projet entraverait fortement et durablement le dynamisme et la compétitivité des entreprises françaises, touchant directement leur capacité d'investissement et, de fait, leur rayonnement national et surtout international.
Pour Jean-Louis Schilansky, président de l'Ufip, cette taxe est "anti-économique", allant à l'encontre des exigences "de croissance attendues dans notre pays", et note qu'elle n'a fait l'objet "d'aucune concertation ni analyse d'impact". De plus, "il est absurde de pouvoir taxer ainsi un secteur qui subit de lourdes pertes depuis plusieurs années", conclut le dirigeant. Présenté ce mercredi, le projet de loi de Finances 2014 sera débattu à l'Assemblée à partir du mois d'octobre. Un débat qui promet déjà d'être animé.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.