L’IA s’invite dans la stratégie de Mobility Tech Green
“Intellligenceto Mobility”, ainsi se résument les dix axes de travail déterminés dans la feuille de route stratégique dévoilée par MobilityTech Green, ce 20 septembre 2018. Le fournisseur de solutions d’autopartage en entreprise a, en effet, décidé de placer l’intelligence artificielle au cœur de son programme de développement, alors qu’il a entamé une refonte de ses outils.
AiKo, ARiA, ACE, CID, EMET, EvE, FLORA, IvA, ODE et SOFIE sont les dix acronymes correspondants aux dix chantiers ouverts par les ingénieurs de MobilityTech Green et dont les lancements sont planifiés entre l’automne 2018 et la fin 2020. Tous autant qu’ils sont, ils témoignent de la volonté de la société rennaise de proposer un nouvel écosystème, de redéfinir les interfaces, d’intégrer l’intelligence artificielle sous forme d’algorithme, de concevoir un assistant virtuel, d’assister l’optimisation de flotte, d’accroître l’efficience des organisations, d’explorer la Blockchain ou encore de mettre à disposition des prospects une plateforme de découverte en accès “freemium”.
Nulle volonté de s’appuyer sur de l’IA pour satisfaire à des requêtes marketing. Comme l’assure Pascal Roux, le président de MobilityTech Green, au Journal de l’Automobile, en marge de la présentation, “il s’agit d’appliquer ce saut technologique avec pragmatisme, il faut que cela serve au client et au conducteur”. Le programme Intelligence-to-Mobilityse se veut un savant mélange d’aspect technologique et de savoir-faire. Pour mémoire, “MTG” totalise une centaine de clients pour un volume d'environ 2 500 véhicules équipés (contre 500 il y a trois ans en arrière).
Ce projet s’accompagne d’une profonde mise à jour de son serveur, e-Colibri. “La plateforme a dix ans d’âge, nous effectuons des changements afin de l’ouvrir davantage à nos clients et nos partenaires, explique-t-on en interne. Elle va passer en mode Cloud, changer son langage et multiplier les protocoles API afin de faciliter la création de valeur additionnelle.” Elle devrait entrer en service d’ici à la fin 2019. Entre-temps, le fournisseur rennais va mener le déploiement des boîtiers Who Drives, finalisés tout récemment, permettant l’identification légale des chauffeurs à l’ouverture d’un véhicule.
Ouverture d'un incubateur
En France, MobilityTech Green nourrit un projet altruiste qui devrait voir le jour dans quelques semaines et prendre de l’ampleur en 2019. Le groupe souhaite ouvrir Next Mobility, un incubateur de start-up dédié à la mobilité pour offrir à des jeunes pousses la même chance et le même soutien qu’il a pu recevoir de la part d’Orange, à ses débuts, en 2009. “Le premier des cinq lauréats sera connu en octobre", confie Pascal Roux. "Les conditions d’accès ne sont pas encore fixées, mais nous allons opérer avec toutes les structures spécialisées dans la détection des jeunes sociétés afin d’identifier les potentiels candidats”, explique-t-il encore. Les contrats d’hébergement seront limités à un an et les start-up profiteront des infrastructures des différents pôles et, au besoin, de ressources extérieures. “Nous voulons pouvoir compter sur leurs innovations pour notre propre métier”, reconnaît le président.
En dehors des frontières, les équipes commerciales s’activent. Elles recrutent des partenaires capables de supporter les développements en local. Dans cette logique, le groupe a révélé que l’Allemagne – priorité 2018 –, la Norvège, l’Italie et la Jordanie allaient être des marchés opérationnels avant la fin de l’année en cours. Les 5 millions d’euros levés en 2017 ont été utilisés à bon escient.
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