L'Europe met Faurecia à mal
Abyssale. Le bénéfice net de Faurecia a connu une plongée que l'on pourrait qualifier d'abyssale, selon le bilan tiré à la fin de ce premier semestre 2013. Pour être précis, la filiale de PSA Peugeot Citroën a enregistré une baisse de 70,7%, à 35,3 millions d'euros. La faute à des "charges de restructuration" qui se sont élevées à 39,2 millions d'euros, selon un communiqué publié le 25 juillet à l'occasion de la divulgation des résultats.
La faute aussi à une dépendance encore trop forte à un marché automobile européen en crise. De fait, la marge opérationnelle a fondu de 15,7%, à 256,2 millions. Faurecia compte toutefois réduire ses frais fixes de 50 millions d'euros, cette année, et de 100 millions d'euros en 2014.
Maintien des objectifs malgré tout
Le groupe a confirmé cependant ses objectifs pour 2013, à savoir une hausse du chiffre d'affaires qui serait compris entre 17,8 et 18 milliards d'euros. Une ambition motivée par la progression de 5,7%, à 9,27 milliards d'euros, du chiffre d'affaires au premier semestre, en comparaison à 2012, grâce à son développement hors d'Europe, où Faurecia a réalisé 46% de ses ventes de produits durant la période, contre 41%, l'an passé.
La direction de Faurecia a également maintenu son objectif de "progression de sa marge opérationnelle", et d'avoir un flux de trésorerie positif avant restructurations. Des prévisions basées sur l'hypothèse d'une baisse de la production automobile européenne de 1% au deuxième semestre.