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Industrie

Les portails de Tchek veulent passer dans une autre dimension

Publié le 5 février 2019

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Après une phase d'apprentissage, la start-up Tchek vise une expansion sur le territoire national et dans les pays frontaliers pour ses portails intelligents d'inspection automatisée des carrosseries.

 

"Nous sortons du bois maintenant, car nous souhaitions fiabiliser notre produit avant de communiquer publiquement". Par ces mots, Léa Chevry, cofondatrice en 2016 de la start-up Tchek, dit tout du marché naissant des portails intelligents spécialisés dans le contrôle automatisé des carrosseries de véhicules et du jeu d'effets d'annonces auquel se livrent les prétendants. Après une année de mise à l'épreuve en conditions réelles, la jeune pousse marseillaise se sent donc en position confortable pour adresser les professionnels.

 

Le concept est désormais connu. Tchek propose un dispositif capable de prendre de scanner le véhicule à 360° en 5 secondes, lorsqu'il franchit le portique à une vitesse raisonnable. Ensuite, l'analyse des images par l'intelligence artificielle développée par les ingénieurs internes – qui prend entre quelques secondes et quelques minutes selon les cas – délivre une estimation précise du montant des réparations. "Les premiers clients nous ont apporté une expertise métier, un accroissement de la bibliothèque d'images et une amélioration du modèle économique", retient Léa Chevry.

 

Ces premiers clients ont été justement des loueurs de courte durée, des gestionnaires de parcs, des concessionnaires et des professionnels du VO. Tchek les a trouvés dans sa région de Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Rhône-Alpes et en Ile-de-France, en attendant de signer avec des entreprises dans le grand Ouest. Le modèle d'affaires qui leur a été proposé consiste à payer un abonnement mensuel, calculé sur le volume de véhicules à traiter, comprenant le matériel, l'assistant intelligent, le tableau de bord, le stockage et la sécurisation des images sur les serveurs d'Amazon Web Services et la prestation de maintenance. "Nos tests nous ont amené à concevoir une offre de tarification fluctuante qui répond aux problématiques de saisonnalité", se félicite la codirigeante de la start-up.

 

Internationalisation en ligne de mire

 

"Le marché gagne en maturité, observe Léa Chevry. Preuve en est, nous multiplions les contacts entrants et un constructeur avec lequel nous travaillons estime que nous lui conférons un avantage concurrentiel stratégique". Alors quand elle voit de nouveaux compétiteurs sonner au portillon, elle l'accueille la nouvelle avec assurance. "Nous avons besoin d'une diversité de références pour réveiller les consciences". Elle peine donc à estimer ce que rapportera l'exercice 2019, mais elle entend passer la barre des 70 déploiements. "Nous comprenons que nous aidons les professionnels à transformer leur activité par la digitalisation. Ils gagnent en efficience et profitabilité", relève-t-elle.  

 

Prochainement, Tchek va boucler un tour de table. Le premier dans l'histoire de la jeune entrepris qui jusqu'à présent à bénéficier de crédit d'Etat. Des investisseurs bienvenus tant ils sont indispensables à la bonne réalisation du plan de développement. Tchek veut renforcer ses capacités de production et ses équipes commerciales, en France et à l'international. Des "bonnes touches" ont été obtenues au Benelux, en Grande-Bretagne, en Allemagne et en Italie, cite la responsable. L'Espagne pourrait suivre ultérieurement.

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