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Industrie

Les Européens réclament de la facilité aux bornes de recharge

Publié le 19 février 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Jamais une enquête auprès des conducteurs européens de véhicules électriques n'avait pris une telle ampleur que celle réalisée par NewMotion à l'occasion de son dixième anniversaire. Elle tend à révéler des réalités sur leur quotidien.
45 % des Européens utilisateurs de VE s'inquiètent du devenir des réseaux publics, selon une enquête de NewMotion.

 

La facilité d'usage est de loin le critère le plus important pour les Européens à l'heure de faire le choix d'un point de recharge public. Plus d'un conducteur de véhicule électrique sur deux (52 %) le cite comme un élément déterminant. Cette statistique est issue d'une étude réalisée par la société NewMotion auprès de 4 492 utilisateurs quotidiens de VE, originaires des Pays-Bas, d'Allemagne, du Royaume-Uni et de France.

 

A ce jeu, le coût de la charge n'apparaît qu'en deuxième position, dans les motivations des conducteurs avec 33 % des réponses. Surprise, cité par 25 % des sondés, le critère de la rapidité de recharge est devancé par la recommandation par des tierces parties (26 %), dans les arbitrages. L'intelligence des fonctionnalités disponibles à la station (19 %) se hisse derrière tous ces paramètres.

 

Besoin de rapidité de recharge…

 

Cependant, lorsque l'enquête demande aux utilisateurs ce qui changerait profondément leur expérience de la recharge publique, c'est bien la notion de rapidité du cycle qui figure en haut de la liste (48 %), devant la nécessité d'accroître le maillage des stations (46 %). Assimilé à une capaticié d'adaptation aux fluctuations tarifaires en fonction du moment de la journée (heures creuses), la notion de prix ne récolte que 16 % des réponses, soit moins que l'intérêt de pouvoir s'affranchir d'un câble. En vérité, les conducteurs de VE privilégient davantage la possibilité de n'avoir besoin que d'une seule carte pour toutes les infrastructures publiques (41 %), voire de s'en débarrasser complétement (21 %).

 

Et pour cause, elles prolifèrent dans les portefeuilles des automobilistes. L'enquête de NewMotion établit que 45 % des conducteurs de VE en Europe possèdent entre 2 et 4 cartes d'accès à un réseau de bornes de recharge, contre 37 % qui n'en ont qu'une au maximum. Ils sont même 15 % à en détenir 5 au minimum. L'étude ne dit pas, cependant, si les sésames servent encore tous au quotidien. Notons que derrière l'Autriche et sa moyenne de 3,61 cartes par conducteur, on retrouve la France au deuxième rang avec une moyenne de 3,48. Nos voisins allemands voguent dans les mêmes eaux, à 3,37. En pied de classement, les Pays-Bas donnent l'exemple avec 1,62 carte par conducteur.   

 

… et de lisibilité sur les prix

 

57 % des automobilistes rapportent ne pas connaître en amont le prix de base sur lequel sera calculé le montant de leur recharge. Tout aussi frappant, quatre sur dix ont expérimenté au moins une fois où la base tarifaire appliquée se voulait différente de celle affichée. Un tel casse-tête que 37 % des utilisateurs de bornes concèdent ne pas regarder la note à la fin de la session de recharge.

 

Les Européens tournent-ils le dos pour autant aux bornes publiques ? Nullement. C'est bien l'un des éléments majeurs à retenir de cette étude de grande envergure. Pour NewMotion, il apparaît que près de la moitié des sondés (45 %) s'inquiètent du futur manque de points de recharge disponibles. Ils sont en revanche 32 % à se montrer confiants vis-à-vis de la capacité d'absorption des besoins.

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