Le marché toujours en négatif

Loin de la régression très marquée du premier trimestre (quasiment -10 % !), les quatre mois suivants ont permis au marché des lubrifiants de reprendre des couleurs, quand bien même il demeure sur un trend négatif. En témoignent les statistiques du CPL (Centre professionnel des Lubrifiants) à fin juillet. Mais, d’abord, ce constat positif. Avec 27 000 tonnes de lubrifiants commercialisés sur le marché intérieur, soit un volume quasiment équivalent à celui de l’an passé (26 800 tonnes !), le mois de juin demeure pour le moment le mois le plus porteur de l’exercice en cours.

Quoi de plus logique ? Traditionnellement, ce mois charnière entre le printemps et l’été symbolise la préparation du véhicule pour les congés d’été, avec à la clé l’opération vidange, ou au minimum appoint. Bref, un net mouvement de redressement pour le marché perpétué également sur juillet, puisque ce "vrai" mois d’été enregistre pour sa part une progression de 2,6 % (avec 25 300 tonnes) sur la même période de référence.

Ainsi, avec 174 000 tonnes de lubrifiants commercialisés de janvier à juillet 2018, dont 98 900 tonnes pour les seules voitures de tourisme, le marché enregistre une régression de 1,9 %. Certes, en année glissante, soit du 1er août 2017 au 31 juillet 2018, le retrait se révèle nettement moins marqué puisque équivalent à -0,8 % (288 600 tonnes), mais la prudence s’impose dans la mesure où le mois d’août, toujours très mauvais (le pire mois l’an passé), laisse augurer un retrait sans doute supérieur lorsqu’il sera pris en compte par l’organisme de statistiques. A voir !

Maintenant, au-delà du volume global sur lequel la catégorie "essence et mixtes" se taille toujours la part du lion (82 800 tonnes à fin juillet), figure la répartition par grade SAE. Pour ce qui est du tiercé de tête, et ceci sur l’année 2017, le grade 5W-30 se trouve toujours au sommet de la hiérarchie avec 39,4 % des parts, devant le grade 5W-40 (22,6 % des parts) et le grade 10W (18,2 % des parts).