Le marché en positif
Avec un recul relativement limité de 1,1%, le marché des lubrifiants automobiles laissait déjà augurer d’une reprise en 2015. Une perspective confirmée à fin décembre 2016, selon les statistiques du CPL (Centre professionnel des Lubrifiants). Si ce dernier mois de l’année se clôturait sur une note largement positive (+5,9%), il en constituait de plus une solide pierre à l’édifice puisque, au cumul, l’exercice 2016 se bouclait sur une progression de 1,4% par rapport à l’exercice précédent, ceci via un volume global de 287900 tonnes.
Sur cette base, la catégorie Voitures de Tourisme représente 162680 tonnes, un volume synonyme d’une progression de 2,1% par rapport à 2015. Par segment, celui de "l’essence et mixte", largement plébiscité par le consommateur, pèse 133600 tonnes (+3,1%), tandis que celui du "Diesel tourisme" ne représente que 25000 tonnes (-1,8%). Pour ce dernier, la régression constatée doit sans doute être mise en parallèle avec la régression actuelle de cette motorisation, bien que les chiffres de l’Ufip temporisent quelque peu la tendance. En effet, en 2016, la consommation de carburants routiers a progressé de 0,4% par rapport à 2015. Or, si le super sans plomb a connu une hausse de 2,7% au niveau de ses livraisons, celles du gazole accusent une légère baisse de 0,1%…
Bref, toujours pour ce qui concerne l’exercice 2016, et ceci en termes d’acteurs cette fois, les pétroliers se révèlent toujours majoritaires avec 54,54% des parts (88725 tonnes), devant les IG (Indépendants du Graissage) avec 35,56% des parts (57845 tonnes). De leur côté, les autres sociétés (parmi lesquelles figurent notamment Motul et Picoty, membres déclarants du CPL, mais non adhérentes à la Chambre syndicale), comptent pour 9,90% des parts (16100 tonnes).
Maintenant, quelles perspectives pour 2017 ? Pour Yacco, dont la progression se révèle supérieure au marché grâce à une belle présence dans les grands groupes de distribution automobiles et à un degré moindre chez les distributeurs grossistes indépendants, la prudence doit toutefois être de rigueur. "Comment analyser cette sensible reprise du marché ? Celle-ci sera-t-elle durable ? Telles sont les vraies questions que nous devons nous poser aujourd’hui, s’interroge Eric Candelier, directeur commercial de la société. Pour ma part, je vois le marché rester sur un trend positif, mais sans doute un peu moins marqué qu’en 2016. Peut-être entre +0,5 et +0,7%. D’ailleurs, les indicateurs économiques reposant sur les observatoires des différents organismes de la réparation montrent une moindre croissance de l’activité par rapport au premier trimestre 2016."
Evidemment, comme toujours, d’aucuns n’hésitent pas à mettre ce ralentissement sur le compte de l’année électorale ! A voir. Mais Eric Candelier d’évoquer les tendances du marché, sur le plan produits. "Il est clair que le marché voit la confirmation de la montée en gamme, avec notamment les produits 'Low SAPS' de dernière génération, qui représentent désormais plus de 50% des ventes, indique-t-il. Dans ce registre, le grade 5W30 se positionne réellement comme le grade vedette aujourd’hui, en termes de lubrification des moteurs."
L'année 2017 devrait normalement voir le démarrage du grade 0W20, un grade qui pèse sans doute aujourd’hui entre 1 et 1,5% du marché, notamment grâce aux constructeurs japonais (Toyota en particulier) et aussi Volvo, notamment. "Tous les véhicules ne sont pas nécessairement concernés par ce grade, sachant aussi que, souvent, ces nouveaux produits ne sont pas rétro-compatibles avec les anciens véhicules", note Eric Candelier. En d’autres termes, seul le renouvellement du parc fera que les volumes augmenteront sur ce type de viscosité.
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