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Industrie

Honda prépare son chantier

Publié le 23 novembre 2010

Par Gredy Raffin
2 min de lecture
Problème de taille pour le constructeur japonais qui voit son réseau servi par trop de fournisseurs et surtout beaucoup trop de DMS. Rien n’est encore arrêté mais l’ambition est claire pour les responsables informatiques : il est temps de faire le ménage.
La validation par Honda est sans conteste le dossier brûlant qui traîne sur les bureaux de tous les éditeurs. Les places sont comptées.

Vingt-quatre ! le réseau Honda ne recense pas moins de 24 DMS en activité dans les concessions. Ce qui est trop, beaucoup trop. Cette situation est directement imputable à la politique du constructeur qui n’a jamais fait le choix d’en préconiser un plutôt qu’un autre. Il n’y a heureusement pas autant d’intervenants éditeurs, mais nombre d’entre eux commercialisent plusieurs solutions, selon les besoins de leurs clients. “Nous ne préconisons rien à ce jour, car nous ne sommes satisfaits par aucune des solutions”, justifie Hervé Potier, conseiller gestion de Honda.

Honda compte tirer au clair cette situation. Economiquement, c’est impératif, il faut pouvoir baisser le montant des investissements en les rendant plus efficients. “Quand on veut créer une interface, il y a 24 interprétations, ce qui nous coûte cher”, constate le conseiller. Un atelier de réflexion s’est donc officieusement mis en place. Il a pour vocation d’apporter des éléments à la direction nationale qui prendra la décision finale.

Quatre têtes de liste

Hervé Potier et ses équipes ont fait le tour du réseau pour sonder les besoins des distributeurs et pour mieux évaluer leur expérience. Il s’est avéré qu’ils utilisent essentiellement les fonctions de base du DMS, “mais, e-seller, l’outil CRM déployé en début d’année, encourage à faire bouger les choses”, se félicite le conseiller de gestion.

A ce jour, quatre acteurs de premier plan, Sage, Datafirst, Fiducial et Reynolds&Reynolds, se partagent 64 % des concessionnaires Honda. Une part qui va croissante, selon les observations du constructeur. Il n’est pas encore dit que ce sera le quatuor définitif, “d’ailleurs nous n’avons pas encore idée du nombre idéal d’éditeurs”, tempère Hervé Potier, qui tient à éviter tout effet d’annonce.

“L’achat d’un DMS est un poste important de dépense, reconnaît-il, nous prêterons une grande attention aux coûts de fonctionnement et de gestion”. Il laisse ainsi la porte ouverte à tous les prétendants si tant est qu’ils soient compétitifs dans leur rapport qualité/prix. Les éditeurs aux solutions les plus avancées n’auront donc pas forcément l’avantage. En attestent les constatations faites dans le réseau, lors de la consultation : “Nous avons poussé l’ASP et de toute évidence, ils ne sont pas encore prêts. Ils ont peur de stocker les données à l’extérieur”.

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