Faurecia boucle un semestre de haute facture
La transformation de Faurecia porte ses fruits. Dans un marché en pleine ébullition, avec une production mondiale en accélération de 3,8 %, le groupe vient de publier un rapport flatteur au terme du premier semestre 2018, puisqu'il témoigne d'une croissance des ventes de 10,9 %, à 8,991 milliards d'euros, hors incidence négative des taux de change de 5,6 %. Faurecia a profité de deux solides trimestres, dont un T2 en progression de 12,4 %, à 4,677 milliards d'euros, hors incidence négative des taux de change de 4,6 %.
L'équipementier performe sur ses trois segments. La division siège gagne 10,1 % au deuxième trimestre et 8,8 % au cumul des six mois ; la division intérieur a progressé de 15,4 % au deuxième trimestre et de 14,7 % au cumul ; la division mobilité propre a crû de 12,5 % au deuxième trimestre et de 9,7 % au cumul. Faurecia a ainsi totalisé un chiffre d'affaires issu des ventes de 3,781 milliards d'euros, soit 4 % de mieux qu'en 2017. A taux de change constant, cette hausse atteint 8,8 %. Elle est en grande partie liée aux fortes progressions des différentes zones géographiques. L'Europe a gagné 13,5 %, l'Asie a bondi de 23,2 % et l'Amérique du Sud a grimpé de 20,1 %. Des résultats qui ont compensé le retrait de 9,6 % en Amérique du Nord.
De ce bilan des ventes, Faurecia tire un résultat opérationnel en hausse de 11,1 %, à 647,2 millions d'euros. Le résultat net atteint 342 millions d'euros, soit 10,2 % de plus qu'en 2017. L'équipementier parvient de fait à accroître sa trésorerie, qui gonfle de 17,3 %, à 247 millions d'euros. La dette financière elle aussi s'est en revanche accrue. Elle s'établit à 465,2 millions d'euros, soit 12,4 % de plus qu'en 2017. Il faut toutefois rappeler le contexte. Faurecia multiplie les investissements, notamment le rachat de la division Parrot Automotive, dont il va anticiper la fin de procédure d'acquisition.
Au regard de ce très bon semestre, Faurecia a décidé de réviser à la hausse sa guidance annuelle. Les ventes doivent progresser de 8 % à taux de change constant, contre 7 % initialement. La marge opérationnelle devrait croître de 7,2 %, contre 7 % initialement prévu et la trésorerie pourrait atteindre 500 millions d'euros.