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Industrie

Faurecia ambitieux en Chine

Publié le 4 décembre 2014

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
De passage à Pékin, Yann Delabrière, le patron de l'équipementier français, est revenu sur ses ambitions en Chine.

(AFP)

L'équipementier français Faurecia, filiale de PSA Peugeot Citroën, entend maintenir une croissance "supérieure à 20% par an" en Chine, premier marché automobile mondial, et y conforter son avance dans les technologies de réduction des émissions polluantes, a indiqué son P-dg jeudi à l'AFP.

"Nous maintenons en Chine, depuis maintenant huit ans, une croissance supérieure à 20% chaque année... et notre objectif est de maintenir une croissance de cet ordre-là", dans les années à venir, a déclaré Yann Delabrière, dans un entretien en marge d'un colloque à Pékin.

Le groupe avait déjà fait part début novembre de son intention de doubler ses revenus en Chine en quatre ans, pour atteindre un chiffre d'affaires total supérieur à 4 milliards d'euros d'ici 2018.

Le pays reste un marché crucial pour l'industrie automobile : les ventes y ont bondi de presque 14% en 2013, à 22 millions de véhicules, même si elles s'y sont tassées cette année (+6,6% sur les dix premiers mois de 2014) sur fond d'essoufflement de l'économie.

Un ralentissement que Yann Delabrière ne juge pas inquiétant : "A ce niveau-là, c'est très relatif. Le marché va continuer de croître en volume, mais aussi en valeur", a-t-il estimé. Pour lui, "les consommateurs chinois sont plus exigeants en termes de qualité, de sécurité et de performance", et sont prêts à payer davantage à mesure que s'accroît leur pouvoir d'achat.

Faurecia "ouvre de l'ordre de cinq usines en moyenne chaque année" en Chine pour accompagner les nouvelles implantations industrielles de ses clients, dont nombre de coentreprises établies par des constructeurs étrangers, et "nous continuerons sur un rythme comparable", a assuré le dirigeant.

Alors que les métropoles chinoises sont régulièrement plongées dans un épais smog brunâtre de pollution atmosphérique, c'est notamment sur les technologies de diminution des émissions polluantes que le Français entend tirer son épingle du jeu.

"Sur ce créneau, nous avons 27% du marché chinois", s'est félicité Yann Delabrière. Le groupe espère désormais conforter sa position, alors que Pékin s'apprête à durcir encore les normes environnementales du secteur automobile.

Présent depuis vingt ans en Chine, Faurecia y possède 38 usines et quatre centres de recherche et développement employant 800 ingénieurs. Il a promis d'investir 400 millions d'euros dans les cinq ans à venir et vise 55 usines dans le pays en 2019.

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