Comme Bosch et ZF, Continental se sert chez Nvidia
En matière d'automatisation de la conduite, le made in Continental passera par la plateforme Drive de Nvidia, selon une annonce faite par les concernés ce 5 février 2018. L'équipementier allemand rejoint ainsi ses compatriotes Bosch et ZF dans la liste des clients du fabricant californien, qui parvient à placer ses super calculateurs informatiques au cœur de la stratégie de l'industrie automobile.
Sans surprise, le contrat entre Continental et Nvidia porte sur la conception d'ordinateurs dotés d'intelligence artificielle (IA). Des systèmes capables de piloter la voiture selon différents degrés d'automatisation, allant de l'assistance de niveau 2 à la robotisation de niveau 5. L'équipementier va capitaliser sur son expérience, dans l'ingénierie des systèmes, notamment avec son logiciel sécurisé, ASIL-D, et impliquer sa gamme de capteurs et de caméras. L'une des premières applications concrètes sera un système de vision à 360°. L'accord planifie une mise en production à partir de 2021.
En 2016, les ventes de systèmes d'aides à la conduite avancés ont rapporté un chiffre d'affaires de plus de 1,2 milliard d'euros à Continental. Le groupe table sur un CA qui grimpera à plus de 2,5 milliards d'euros en 2020. Chez IHS Markit, Luca de Ambroggi, directeur de la recherche et de l'analyse, voit ce rapprochement industriel comme une opportunité pour Continental "d'aller plus loin dans sa domination du marché".
Pour mémoire, Bosch et ZF ont entamé leurs travaux avec Nvidia il y a un an, au sortir de l'édition 2017 du CES de Las Vegas. Si ZF a notamment présenté son démonstrateur, la Dream Car, en janvier, toujours à Las Vegas, il n'en reste pas moins que certains n'y voient pas des partenariats à proprement parlé – comme le veut la communication officielle –, mais des commandes de matériel à utiliser dans le but d'automatiser la conduite de véhicule.