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Industrie

Bosch va encore supprimer 13 000 emplois

Publié le 25 septembre 2025

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
L'équipementier allemand compte à nouveau réduire ses effectifs de 13 000 postes supplémentaires, essentiellement dans son pays, en plus des 9 000 déjà annoncés en 2024. Bosch met notamment en cause la faiblesse de la demande dans l'électrique conjuguée à une forte pression sur les prix venue de Chine.
Pour Bosch, il y a d'importantes surcapacités dans l'électromobilité et une forte pression sur les prix, surtout venant d'Asie. ©Bosch

L'hémorragie se poursuit en Allemagne. Après avoir déjà annoncé 9 000 suppressions de postes en 2024, dont la moitié a déjà été réalisée, Bosch vient d'en ajouter 13 000 supplémentaires ! Des emplois qui seront supprimés d'ici 2030 et essentiellement en Allemagne.

 

 

Cette décision couvait depuis l'annonce, mi-septembre, d'une volonté d'économiser 2,5 milliards d'euros par an.

 

Cette coupe, qui représente près de 10 % des effectifs du groupe en Allemagne, va toucher plusieurs implantations et le siège de Stuttgart.

 

Selon le directeur du personnel de l'équipementier, Stefan Grosch : "Nous évoluons dans un environnement de défis énormes" avec une production automobile mondiale qui "reste atone" et un secteur en pleine mutation en Europe "avec l'électromobilité et la conduite automatisée qui prennent du retard".

 

Ces secteurs progressent plus lentement sur le Vieux Continent qu'en Chine et aux États-Unis, où ils bénéficient de plus d'incitations.

 

Le syndicat de l'industrie IG Metall ne nie pas cette réalité, mais exprime son refus "catégorique" face à une réduction d'effectifs d'une "ampleur historique" et "sans garanties simultanées pour la sauvegarde des sites en Allemagne", par la voix du président du comité d'entreprise de la division Mobility, Frank Sell.

 

Selon lui, "les coûts liés à ce plan massif de suppression d'emplois devraient plutôt être investis dans le développement de produits et modèles économiques durables".

 

 

Dans la branche motorisation de Bosch, particulièrement touchée, "il y a d'importantes surcapacités et la pression des prix est forte, surtout venant d'Asie", a en outre expliqué Thomas Pauer, responsable de cette division.

 

L'autre segment centré sur la propulsion électrique souffre aussi de surcapacités en tournant au ralenti et ce "tant que la fin de (la commercialisation des) moteurs thermiques en 2035 n'est pas confirmée" au niveau européen, résume son responsable Marco Zehe.

 

Malgré les mesures annoncées, "l'Allemagne et l'Europe restent centrales pour Bosch", a martelé Stefan Grosch. (avec AFP)

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