Bosch prévoit de dégraisser à Rodez

Bosch prévoit de supprimer 117 emplois dans son usine d'équipement automobile proche de Rodez et de faire travailler plus son personnel d'ici à 2015. Il s'agit de la contribution apportée par la filiale France à la demande formulée par le siège en Allemagne, qui souhaite une baisse des coûts fixes et plus de flexibilité, avant de réaliser un investissement lourd sur place.

Ce plan de restructuration sera toutefois conduit grâce à un plan de préretraites entièrement financé par le groupe. Bruno Courtin, DRH de Bosch, a ainsi tenu à préciser, en cette période de communication tendue avec les équipementiers, qu'il ne s'agissait "pas du tout d'un plan social ou d'un plan de départs volontaires".

Rappelons que le site d'Onet-le-Château, tout près de Rodez, emploie actuellement près de 1500 personnes, ce qui en fait l'un des dix plus gros pourvoyeurs d'emplois de la région Midi-Pyrénées. Il produit des bougies de préchauffage et, surtout, des injecteurs pour les moteurs Diesel. Bosch souhaite encore développer cette activité porteuse en transformant l'une des lignes de production pour fabriquer la dernière génération d'injecteurs. Un investissement de plusieurs millions d'euros qui coûte aujourd'hui 117 suppressions de postes non renouvelés, mais qui, selon la DRH, "offrirait plus de lisibilité industrielle pour les prochaines années".

Comprenez que la décision d'aujourd'hui permettra sans doute d'en éviter une plus douloureuse dans les années à venir. En effet, si Rodez ne faisait pas l'effort, il y avait fort à parier que l'investissement venu d'Allemagne serait allé enrichir la production d'un autre site…