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Industrie

Bosch France, dynamisme commercial et prise de parts de marché

Publié le 13 mai 2014

Par Frédéric Richard
4 min de lecture
Quelques semaines après la publication des chiffres du groupe, la filiale française du premier équipementier mondial a exposé ses propres résultats et sa stratégie. Guy Maugis, président de Bosch France, reste droit et fidèle à la stratégie du groupe, très clairement orientée vers la connectivité et ce, dans tous les domaines d'activités où l’entreprise œuvre en France.

"Ce n'est pas le marché qui va nous apporter la croissance, entame Guy Maugis, président de Bosch France. C'est notre dynamisme commercial qui doit permettre de nous rendre plus attractifs et nous faire gagner des parts de marché", poursuit-il. Un préambule très clair pour annoncer que l'année 2013 ne s'est pas déroulée sur un long fleuve tranquille…

En effet, la morosité des principaux marchés de Bosch France a pesé sur les résultats et les objectifs. Pourtant, la filiale France estime avoir sauvé les meubles, en maintenant la (quasi) stabilité sur l'ensemble de ses activités. Bosch France réalise ainsi un CA de 2,3 milliards d'euros, comparable à celui de l'année dernière. Il apparaît toutefois inférieur, en raison d'un changement de mode de calcul, faisant sortir du périmètre les activités des filiales où Bosch n'est pas majoritaire, ce qui est notamment le cas de Bosch Siemens Electroménager et ZF Lenksysteme…

Par activité, l'automobile représente encore le gros des chiffres, et les aménagements des deux usines françaises de Moulins et de Rodez ont permis de séduire de nouveaux clients au plan européen, maintenant la demande sur un marché intérieur en baisse de plus de 5%, cette année encore. En effet, le site de Moulins, qui fabrique des composants pour les systèmes ESP, a vu sa capacité de production augmenter pour suivre les Premium allemands, tandis que Rodez a fait beaucoup d'efforts pour obtenir la production d'injecteurs Diesel, là encore, pour des véhicules Premium. Quant à l'après-vente automobile de Bosch, elle affiche un joli +7% sur un marché baissier  là encore de près de 5%.

Le secteur des biens de consommation progresse pour sa part de 8%, bénéficiant l'an dernier de nombreux lancements de produits électroportatifs. C'est finalement dans le secteur des techniques industrielles que l'activité a le plus souffert de la conjoncture économique. Le CA baisse de 12% et a justifié la vente de l'usine de technologies pneumatiques de Bonneville en 2013. Seule Rexroth, filiale spécialisée dans l'automation, tire son épingle du jeu grâce à son activité marine.

Et l'an prochain

Comme l'a annoncé Volkmar Denner, président du directoire du groupe Bosch, lors des résultats du groupe en avril, la connectivité sera le fil rouge de tous les secteurs de Bosch, en France également. A ce titre, Guy Maugis a tenu à saluer l'engagement des collaborateurs de Bosch, notamment dans le cadre du projet Monaco 3.0, mené avec la Principauté pour faire de la ville une cité connectée. Le concept consiste à relier un maximum d'objets de l'environnement et à en tirer de nouveaux services à valeur ajoutée pour les usagers ou la ville. Infrastructures urbaines, réseaux de bus, gestion des places de parking, ascenseurs… sont ainsi reliés avec les smartphones des usagers, pour un plus grand confort.

Et, pour illustrer l'implication de Bosch dans les technologies connectées, tous secteurs confondus, Guy Maugis s'est livré à quelques projections. Les objets connectés, estimés aujourd'hui à 6 milliards d'unités, devraient avoisiner les 20 milliards dans trois ans. C'est la raison pour laquelle les sites concernés de l'Allemand vont tourner à plein régime. Les capteurs, qui entrent dans la composition de l'Adaptative Cruise Control (ACC) par exemple, sont actuellement produits au rythme d'un million par an. Un chiffre qui doublera l'année prochaine. Par ailleurs, un milliard de "Mems" électroniques Bosch (accéléromètres, gyroscopes, capteurs de position absolue…) sont produites chaque année, faisant de Bosch le premier fournisseur mondial de cette technologie. Là encore, les volumes augmenteront de 30% en 2014.

Enfin, le président s'est dit ouvert à de futures opérations de croissance externe ou à des prises de participation à court terme dans le domaine de la connectivité, afin de gagner du temps dans le développement et de se montrer prêt à temps.

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