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Industrie

Bosch a dépassé ses prévisions en 2011

Publié le 27 avril 2012

Par Hervé Daigueperce
3 min de lecture
L'équipementier Bosch a publié ses résultats le même jour que Volkswagen. Avec un bonheur très similaire, malgré une période difficile.
Franz Fehrenbach et Volkmar Denner

9 % de mieux : c'est l'augmentation du chiffre d'affaires 2011 par rapport à 2012 que Franz Fehrenbach, président du directoire du groupe Bosch, a annoncé lors de la communication à la presse des résultats du groupe. Pourtant, Franz Fehrenbach n'exultait pas face à ces 51,3 milliards d'euros de CA, puisque le groupe n'a atteint que 2,6 milliards d'euros de résultats (!) avant impôts en 2011 (soit 5,1 % de bénéfice), alors qu'en 2010, ils se montaient à 3,5 milliards d'euros. 

Ce n'était pas une nouvelle en soi car, comme l'avait déjà annoncé le président en janvier, les charges allaient être alourdies des hausses importantes de matières premières et des investissements dans les "secteurs d'avenir tels que l'électromobilité ou les énergies renouvelables", sans compter un amortissement exceptionnel de 560 millions d'euros pour la division Solar Energy.

Si l'on peut regretter les affres liées aux matières premières, dont l'évolution se fera au gré des appétits de la Chine et plus généralement du Bric, la hauteur des investissements du groupe nous rasssure quant à sa pérennité. Jamais Bosch n'a ralenti l'innovation ni les fonds dédiés à la recherche et au développement qui l'ont placé sur la plus haute marche du podium de l'équipement mondial. Bosch a déjà prévu de consacrer 4 milliards d'euros à la R&D en plus des 3 milliards alloués aux immobilisations corporelles. Cela se traduit aussi en termes d'effectifs "puisqu'à la fin 2012, le groupe devrait compter 43 000 chercheurs et développeurs, soit environ 4 500 de plus qu'en début d'année". Notons que les effectifs mondiaux ont augmenté de 19 000 personnes au 1er janvier 2012 pour atteindre les 302 500 collaborateurs.

Du changement dans la continuité

En réaffirmant son intérêt pour toutes les formes de mobilité et l'ampleur de ses investissements dans ces domaines, Franz Fehrenbach a rappelé la philosophie du groupe qui, grâce à son statut de fondation, accorde au long terme ses lettres de noblesse. L'ABS en a bénéficié, aujourd'hui c'est au photovoltaïque ou aux nouvelles énergies que reviennent le maintien des subsides et l'opiniâtreté des dirigeants, malgré un retour sur investissements qui peut prendre du temps. La force de la fondation. Une politique dont on peut voir les fruits, puisque le premier trimestre 2012 s'affiche au vert pour Bosch, qui annonce une hausse de 5 % de son chiffre d'affaires. Cependant, compte tenu – encore – de la fluctuation des matières premières, et de l'instabilité de l'économie mondiale,  le groupe s'attend à une augmentation "modérée" de son chiffre d'affaires en 2012, entre 3 et 5 %, mais à une amélioration de son résultat avant impôts, qui n'atteindra peut-être pas les 7 à 8 % escomptés, mais devrait s'en rapprocher, malgré la nécessaire croissance des investissements .

De ce côté, Volkmar Denner, qui prendra la succession de l'actuel président du directoire le 1er  juillet, n'entend pas freiner ce fondamental du groupe, tout en orientant la stratégie vers le Web 3.0, l'Internet des biens et des services. "En régle générale, les logiciels étaient jusqu'à présent intégrés dans nos équipements. Mais avec l'Internet des biens et des services, les appareils techniques communiqueront de manière autonome avec leur environnement via des interfaces IP", a appuyé Volkmar Denner. Un futur président qui a bien précisé qu'il n'entendait pas changer la stratégie du groupe – d'ailleurs impulsée par le Conseil de surveillance animé par Franz Fehrenbach –, mais comptait apporter sa touche personnelle, dont le 3.0 et plus généralement les services associés. Restez connectés !   

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